Deux braves légionnaires s'aventurent dans un terrain inconnu de l'Afghanistan. Leur inconscience n'a d'égale que la force mutique de leur amitié. Une embuscade les ramène sur le froid terreau parisien, où une sombre chaîne de répressions et d'accidents amènera le petit à se montrer grand.
C'est dans cet univers mêlé d'héroïsme silencieux et de triste réalité que Sarah Léonor construit le récit de son second long-métrage, Le Grand Homme. Segmentée en chapitres évolutifs, cette quête finalement plus humaine que politique est pensée avec une admirable droiture et un refus du pathos salvateur.
Sans gifler son audience par son propos, la réalisatrice préfère l'inviter avec une douceur contenue à penser différemment l'immigré, l'armée ou la mort. Et puisqu'elle s'appuie sur un trio de comédiens convaincants et que la mise en scène distanciée produit de subtils lancers militants, on ne peut que saluer ce Grand Homme qui mérite d'être redécouvert.
Le Grand Homme est sorti le 3 Février en DVD.