La neige continue de tomber sur les Pyrénées.
Rien n'y fait. À Luchon, l'accueil et le sourire des bénévoles restent intacts.
Pour la troisième année consécutive je reconnais ma chance d'être accrédité à ce festival à nul autre pareil.
Un grand merci pour cette accréditation à Serge Moati, bien entendu.
À Claude Coret, qui met en avant la convivialité, la qualité et les échanges pour valoriser et continuer de mettre en avant cette ville, si bien nommée, Reine des Pyrénées.
Mais aussi une grande reconnaissance à Peggy Vauchel qui réunit tous les talents d'une incomparable attachée de presse.
Merci à vous tous.
Gala d'Ouverture avec : Arletty, une passion coupable.
Réalisé par Arnaud Selignac.
Avec Laëtitia Casta, Marie-Josée Croze, Ken Duken et Jean-Philippe Ecoffey, entre autres.
Synopsis :
Paris vit sous le joug de l’Occupation allemande.
En plein tournage des Enfants du Paradis, Arletty (Laëtitia Casta), anticonformiste, continue de vivre au gré de ses envies. Alors qu’elle entretient une relation amoureuse avec Antoinette (Marie-Josée Croze), membre de la Résistance, elle tombe sous le charme d’un jeune officier allemand, Hans Jurgën Soehring (Ken Duken)
La liaison fera bruire le tout Paris, aussi bien dans les milieux collaborationnistes que résistants. Rien ne déstabilise la comédienne qui, portée par cet amour, refuse de se ranger dans un camp.
Ce qui lui vaudra une célèbre phrase, "Si mon cœur est français, mon cul, lui, est international"
Le portrait d’une époque trouble et complexe vue au travers de la vie d’une femme, icône de sa génération, finalement rattrapée par ses choix à l’heure de l’épuration.
Mon opinion
L'occupation allemande.
Le film commence avec un anniversaire, celui d'Arletty. Portrait d'une femme libre qui ne s'effraie de rien, ni de personne. Elle affiche librement une double liaison avec Hans Jürgen Soehring, un officier allemand, d'une part et Antoinette, d'autre part.
Deux amours, vrais et dangereux dans le contexte de l'époque.
Sa liberté de paroles et d'actes restent liés à une farouche indépendance que rien, ni personne, ne peuvent modérer.
"Un peu d'amour ça calmerait tout le monde" clame Arletty.
Les dialogues signés Jean-Luc Seigle sont brillants.
La mise en scène, d'Arnaud Selignac est d'une grande élégance. La reconstitution du tournage des Enfants du paradis, un très beau moment de cinéma.
Arletty, collabo ? Jamais. Amoureuse, toujours.
- "Où tu vas " ?
- "Faire une chose que la Résistance ne peut pas faire. La sauver",
dira l'héroïne à un moment du film.
Les bruits de la guerre ne résonnent que par intermittence. Essentiellement au travers des mots. Les horreurs de l'époque ne sont présentes que dans quelques passages. En lieu et place, nous assistons à un défilé de costumes somptueux signés David Belugou évoluant dans des décors fastueux de François Emmanuelli. Une réalité de l'époque indécente pour celles et ceux qui n'ont connu que malheurs et privations.
Il faudrait citer tout le casting, tant chaque rôle est porté avec talent et conviction. Marie- Josée Croze, Ken Duken, Joséphine Draï, Marc Citti, Natalia Dontcheva, Michel Fau, Mathieu Carrière, Jean-Philippe Ecoffey, Franck Victor, Roland Menou, Dominique Bastien, Xavier Lafitte, Lola Accardi.
Non seulement très belle et élégante.
Dans des avalanches de situations qui la conduisent du plus haut, au plus bas, elle reste, de bout en bout, exceptionnelle.
Pour ma part, une très grande et belle surprise !