L'attribution des fréquences aux opérateurs rapportant les enchères devra se faire aux mois de mai et juin 2015. La Bundesnetzagentur, le régulateur allemand des télécoms, donne ainsi aux intéressés jusqu'au 6 mars pour l'émission de leurs offres. Il associera cette opération à une revente aux enchères des fréquences 900 MHz et 1.800 MHz, prévue s'expirer en 2016. Si les choses se passent bien, l'État pourra y recueillir 4,5 milliards d'euros.
Avec des clients plus exigeants en ce qui concerne la qualité des communications lors des appels internationaux et nationaux, les opérateurs allemands ne tarderont pas à s'exprimer. Selon Heike Pauls, analyste de Commerzbank, Deutsche Telekom et Vodafone seraient prêts à proposer chacun 1,6 milliard d'euros. Telefonica Deutschland, de sa part, pourra offrir jusqu'à 1,3 milliard.
Le record pour une telle opération est détenu par les États-UnisLes opérateurs télécoms, déjà obligés de permettre à leurs abonnés de téléphoner pas cher pour survivre, n'étaient pas enthousiastes à l'idée des enchères par anticipation de ces fréquences. Cela n'a toutefois pas empêché le régulateur allemand de décider autrement. Pour bien faire face à cette situation, Telefonica Deutschland et E-plus, opérateurs que les Allemands choisissent le moins pour appeler à l'étranger, ont fusionné.
Pour rappel, les États-Unis restent le pays qui a connu la plus grande recette pour une telle opération. Ils sont en effet parvenus à recueillir 39,8 milliards d'euros lors de la récente des fréquences dites AWS-3. L'Allemagne ne pourra pas encore faire mieux. La raison ? Les opérateurs sont plus attirés par une telle opération au pays de l'Oncle Sam, pays où appeler en Israël ou ailleurs est plus cher qu'en Europe.