ENFIN …Nous voici arrivés aujourd’hui au cœur de mon article : la nécessité inéluctable mais indatable d’avoir à envisager les combustibles du futur à partir des ressources qui subsisteront ici ou là ……
1° /ON PEUT TOUJOURS RÊVER !
Nous pouvons cependant ( et quoiqu’ il en soit) noter le désir de notre gouvernement actuel dans la loi de transition énergétique, de prévoir que le pays engage une diminution de sa consommation d’énergies fossiles de 30% à l’horizon 2030. Le tout est de savoir exactement quelle part donner aux R&D des énergies renouvelables non carbonées ( solaire , éolien , hydrolien , nucléaire ) et aux énergies dédiées à des hydrocarbures synthétiques quand on a un porte monnaie national vide et des dettes ! …… Bien entendu , dans la mesure où les combustibles liquides ou gaziers fossiles viennent d’accuser une grosse baisse des prix cela ne les favorisera pas …. Grace à Jean Marc Jancovici . j’ai eu accès à une synthèse intéressante :ARTHUR BERMAN , un expert pétrolier connu , formule l’avis REALISTE suivant dans son interview sur OIL PRICE COM ( mars 2014) : « Le temps est rarement pris en compte de façon adéquate. Les énergies renouvelables constituent pour un peu plus de 2% de la consommation totale d'énergie des États-Unis. Mais peu importe au fond la manière dont les gens veulent remplacer les carburants fossiles par des énergies renouvelables…… Nous ne pouvons pas aller de 2% à 20% ou à 30% en moins d'une décennie, et d’ailleurs peu importe la façon dont nous soutenons activement ou même voulons imposer son utilisation. Avant d'arriver à 50% ou plus de l'approvisionnement en énergie primaire à partir de sources renouvelables, il faudra des décennies !!!!! »
2°/ SUR QUELLES PISTES SE LANCER ?
Objectivement ce genre de nouveaux développements a déjà eu lieu dans le passé et se déroule au présent dans des pays ou populations ne disposant pas toujours des dollars nécessaires pour acheter pétrole et gaz au prix où ils sont ! Un exemplaire de CLEFS CEA , »Les énergies bas carbone » est paru en 2013 et j’en ai parlé ici ……..
Faisons un recensement des combustibles synthétiques envisageables …. Pour les transports ou la production d’électricité par exemple.
Il y a :
-1) les combustibles fossiles solides ( houilles et lignites ) dont la durée de « survie » excède le siècle .
-2) la biomasse et on en distingue 4 types (ligno-cellulosique , glucidique ,lipidique , algues ) ;
-3)l hydrogène ;
-4) les ressources tirées de déchets carbonés (fermentations , épurations etc )
3) / A PARTIR DES COMBUSTIBLES FOSSILES SOLIDES
Personne n’ignore que les allemands ont su se passer du pétrole et ont inventé et développé des procédés de synthèse de carburants bien avant la 2 ème guerre mondiale ( dès 1934 !) Au début de 1944, le pays produisait 124 000 barils par jour de combustibles à partir de charbon, ce qui représentait plus de 90 % de ses besoins en essence d'aviation et plus de 50 % du besoin total du pays en combustibles…..Le JAPON n’a pas été en reste , tirant son charbon de la MANDCHOURIE occupée avec 114 000 tonnes en 1944 …….Plus tard l'Afrique du Sud développa une importante industrie de produits pétroliers synthétique car l'apartheid causait un embargo des produits pétroliers, puis, bien plus tard, l'Iran ne lui livrait plus rien !
TRES SCHEMATIQUEMENT il existe 2 familles de procédés :
a) 1: Celui de BERGIUS : charbon bitumineux + hydrogène à une température de 450 °C, sous une pression de 200 atmosphères, en présence d'un catalyseur.
b) 2: Celui de Fischer-Tropsch : réduction catalytique du monoxyde de carbone par l’hydrogène . il en existe des variantes telles que CTL (Coal to Liquids), GTL (Gas to Liquids), BTL (Biomass to Liquids), parfois décrits génériquement par « xTL ».
Surtout ne commencez pas à croire que ce sont des procédés issus de grimoires de vieux chimistes et endormis ! …Surtout si vous supputez que le prix du baril actuel remontera un jour jusqu’aux 140 dollars q u il valait il y a 2 ans ! ....Ou si vous pensez a ce qui se passera dans 30 ou 40 ans et plus.....
A SUIVRE