Accusé // Saison 1. Episodes 5 et 6. L’histoire de Simon / L’histoire de Claire.
SEASON FINALE
Fraîchement renouvelée pour une saison 2 de 6 nouveaux épisodes par France 2, on est donc assuré de voir de nouvelles histoires d’Accusé. Je ne suis pas contre bien évidemment, surtout que la base structurelle de cette série est très intéressante. Dommage que derrière tous les épisodes ne suivent pas forcément le même chemin. On a donc cette semaine deux affaires et encore une fois (je ne sais pas pourquoi), le premier épisode était décevant et le second épisode le plus intéressant. « L’histoire de Simon » est celle d’un homme qui assiste à l’agression violente d’une jeune femme. Tétanisé par la peur, il ne va pas intervenir et par culpabilité, va réussir à la retrouver. Il va alors lui proposer de l’héberger afin qu’elle puisse reprendre des forces et finissent par tomber amoureux l’un de l’autre sauf que Simon n’a pas encore avoué la lâcheté dont il a pu faire preuve. Simon est quelqu’un de touchant au fond et Bruno Wolkovitch l’incarne avec son charme mais il ne fait pas vraiment dans la nouveauté. Disons qu’il me donne toujours l’impression d’incarner ce genre de rôles et qui plus est de la même façon.
Ce que j’aurais apprécié c’est que cette histoire soit beaucoup plus nuancée afin de lui permettre de jouer des variations intéressantes de son personnage car les passages les plus intéressants sont presque ceux qui sont les plus silencieux, autrement dit lors de son procès. Mais cet épisode questionne également la jurisprudence dans une affaire qui n’est pas simple à décortiquer et encore moins à juger. Car il est difficile de le condamner mais également de le laisser. Sauf que le but d’Accusé ce n’est pas de nous parler de justice mais plutôt de nous laisser nous même faire son jugement au travers de l’histoire qui l’a conduit à se retrouver dans le box des accusés. Certes nous avons une conclusion mais ce n’est pas ce qu’il y a de plus important. Mais cet épisode n’est pas aussi bon que « L’histoire de Claire » qui pour moi apporte un vrai quelque chose dans cette série. C’est la bonne transposition en France de la version britannique. Cet épisode n’avait rien de la série originale tout en gardant la structure originelle.
C’était donc une bonne idée. On retrouve tout de même un joli casting en plus de ça à commencer par Hélène de Fougerolles étonnante dans le rôle de cette femme touchante. Il y a quelque chose qui se dégage de cette actrice dans ce rôle. Elle n’a jamais vraiment eu de chance au cinéma et encore moins à la télévision mais ce n’est pas une actrice de grand talent non plus. Sauf que ici, dans le rôle de cette professeur, elle est juste et pile poil là où il faut. Avec une relation avec une professeur ce n’est pas quelque chose de totalement simple à vivre et la façon dont l’histoire évolue dans cet épisode m’a finalement touché. Son adolescent et amant c’est Bastien incarné par Paul Bartel (vu dans Les Petits Princes) qui lui aussi se trouve être plutôt convaincant. Il y a quelque chose dans la prestation de ces deux là que j’ai trouvé d’assez timide mais dans le bon sens du terme. Puis il y a le reste de la famille Adamas avec le père, incarné par Antoine Duléry (Les Petits Meurtres d’Agatha Christie). C’est un personnage roque, pas facile. Peut-être ai-je aussi autant apprécié cet épisode car il a été tourné à Lyon ?
C’est une question que je me pose avec l’utilisation de tous ces liens emblématiques de la ville (la place des Jacobins, la place de la République, etc.). Enfin, petite apparition de Rayane Bensetti, pas de quoi en faire tout un flan, ce n’est pas un grand rôle (et encore moins le rôle titre du jeune garçon éperdument amoureux). L’épisode parvient également à gérer un tout autre aspect tout aussi intéressant : les réseaux sociaux. En effet, dès que l’histoire va sortir dans la presse et sur les réseaux sociaux, cela va prendre une telle ampleur. Il y a quelques facilités mais globalement c’est bien fichu et cela fonctionne. Le sujet abordé est traité avec une telle intensité que cet épisode finit donc par en devenir brillant, tout simplement.
Note : 4.5/10 et 8/10. En bref, deux épisodes totalement différents entre déception et grande réussite.