C’est un message délibérément positif et dynamique qui nous est délivré à l’occasion de cette Journée mondiale contre le Cancer, du 4 février 2015. Car à chaque étape, prévention, dépistage, observance du traitement ou soutien d’un proche atteint et contribution à la recherche, chacun d’entre nous peut apporter sa part à la réduction du fardeau du cancer.
Car ce fardeau est énorme et appelé à s’alourdir. Le cancer c’est en effet 8,2 millions de personnes qui meurent chaque année, dans le monde, dont 4 millions prématurément, avant 69 ans. Les disparités continuent à s’aggraver, en particulier dans l’accès à la prévention, le traitement et les soins palliatifs.
Si la responsabilité est politique, en particulier dans l’égalité d’accès aux soins, elle est également individuelle, chaque individu pouvant, ne serait-ce que par son mode de vie et sa participation aux initiatives collectives, assurer sa propre prévention et sa propre surveillance.
On comprend que cette Journée s’articule autour de,
la prévention par un mode de vie sain : Certes s’il n’existe pas de recette miracle pour y échapper, et, si, on l’a vu récemment, la malchance peut également peser dans le risque, comme l’hérédité et le mode de vie, il existe des principes de vie pour réduire son risque :
· Un mode de vie sain, qui comporte les principes ci-dessous et la pratique régulière de l’exercice physique,
· une alimentation saine et équilibrée, comportant, beaucoup de fruits et légumes ; de pain, riz, pommes de terre, pâtes et autres féculents ; certaines viandes, poissons, œufs, haricots et autres sources de protéines non laitières, certains produits laitiers et de faibles quantités d’aliments et de boissons riches en graisses ou de sucres. Beaucoup de fibres et pas trop de viande rouge ou transformée aussi pour réduire le risque de cancer de l’intestin et à garder un côlon en bonne santé.
· Maintenir un poids de santé : On sait que l’obésité et le surpoids sont des facteurs démontrés de risque de cancers de l’intestin, du pancréas, de l’œsophage, du sein en particulier après la ménopause, de l’utérus et du rein. Contrôler son poids, c’est donc réduire son risque.
· Réduire sa consommation d’alcool : La consommation excessive d’alcool est également connue pour accroître le risque de certains cancers, comme les cancers de la bouche, du pharynx et du larynx, de l’œsophage, de cancer colorectal et de cancer du sein.
· Arrêter de fumer réduit considérablement le risque de développer un cancer et il n’est jamais trop tard pour cesser de fumer. Ainsi, arrêter de fumer à 30 ans laisse une espérance de vie similaire à celle des non-fumeurs et arrêter à 50 ans élimine 50% du risque.
· Se protéger du soleil (et des U.V. artificiels) contribue à prévenir le cancer de la peau.
Se surveiller, est un comportement proactif aussi ! Connaître son corps permet de mieux le surveiller et de détecter de manière précoce les signes de changement suspects. Des grosseurs inhabituelles ou des saignements inexpliqués doivent amener à consulter. Participer aux campagnes de dépistage organisé est important aussi. Pourtant, en France, on est parfois loin des objectifs de couverture. La sensibilisation est reconnue comme la première étape vers la détection précoce et une amélioration de l’issue des cancers. En effet, détectés à un stade précoce, les cancers sont plus facilement traitables que les cancers détectés à un stade avancé.
Soutenir les proches atteints : La plupart des personnes éprouvent une forte réaction émotionnelle suite à un diagnostic de
cancer avec des sentiments de peur, de colère, de solitude et d’anxiété qui perdurent pendant le traitement puis la réadaptation à la vie. Ce risque de perte de qualité de vie peut être réduit par le soutien personnalisé des proches tout autant que par la réadaptation sociale.Rappelons qu’en France, l’incidence du cancer est estimée à plus de 350.000 nouveaux cas et le nombre de décès par cancer atteint près de 150.000, dont 85 000 chez l’homme et 63 000 chez la femme. Le cancer du poumon reste la première cause de décès par cancer chez l’homme, le cancer du sein, chez la femme, juste devant le cancer du poumon. Enfin, la prévalence totale de la maladie se chiffre à 3 millions de personnes (ayant eu un cancer au cours de leur vie).
Source: WCD