Test – Halo : The Master Chief Collection

Dans une vie il y a des anniversaires qui doivent se fêter dignement avec tout le tsoin-tsoin et les petits fours histoire de ne pas oublier cette date et la graver au plus profond de notre mémoire. Dix ans déjà que sortait Halo 2 sur Xbox, la suite d’une trilogie qui allait assoir définitivement la dominance d’une des licences les plus lucratives et les plus couronnées du jeu vidéo. Réveillé de son profond sommeil aux confins de l’univers, Master Chef se dressa contre un envahisseur sanguinaire qui voulait réduire à néant toute forme de civilisation, imposa sa stature de fier combattant et fit sauter au passage des records de vente pour Microsoft qui aligna des milliards d’heures sur le live dans des batailles épiques qui marquèrent toute une génération de joueurs complètement acquise à sa cause.

 

Pour faire les choses en grand, pour offrir un maximum de spectacle et en mettre plein la vue, Microsoft et les studios 343 décidèrent de rendre un vibrant hommage au Master Chief en proposant un habillage HD aux quatre épisodes de la saga, sans en dénaturer la base qui a fait le succès de la première trilogie, tout en gardant l’incroyable qualité graphique du premier épisode de la seconde trilogie qui annonçait déjà sur Xbox 360 l’arrivée d’une toute nouvelle ère technique. L’intro est à la mesure de l’incroyable galette qui n’offre pas moins de 4 jeux dont un Halo 2 Anniversary renversant, qui se rajoute à Halo Combat Evolved, de Halo 3 et du sublime Halo 4, excusez du peu…

Il en résulte des jeux retravaillés dotés d’un son surround qui va faire sauter vos enceintes et des modes multi aussi nombreux que les hordes de Covenants débarquant sur le Pilar of Automn !!!

Un tel jeu méritait une intro à la mesure du plaisir qu’il procure, même dix ans après, et nous rappelle que pour réussir un blockbuster il ne faut pas constamment remanier la recette.

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Graphismes : 4 Halo pour les gouverner tous !

Il est tout à fait normal que la part du lion revienne à Halo 2 qui revêt pour l’occasion un habillage en HD du plus bel effet. Quel plaisir de se replonger dans cet épisode mythique et de redécouvrir des passages qui ont fait la légende de la saga entièrement remastérisée pour l’occasion et de s’apercevoir que l’effet est toujours le même, dix ans après. Mais le choc graphique n’est pas aussi éblouissant que prévu et on se retrouve avec un jeu qui tourne en 1080p et en 60 images par secondes sans pour autant titiller les visuels de Halo 4. Certes Halo Delta parvient encore à nous éblouir par des effets lumineux sublimes et un traitement de la végétation des plus convaincants, mais qui peine à convaincre totalement face à la déferlante visuelle proposée sur Halo 4. Par contre les cinématiques, totalement retravaillées pour l’occasion par le studio Blur sont d’un niveau inouï et s’imposent déjà comme une référence dans l’univers du jeu vidéo. Au niveau des modes multi joueurs d’Halo 2, on pourrait reprocher aux développeurs d’avoir concentré toute la puissance de la nouvelle génération sur seulement six cartes qui ont bénéficié pour l’occasion d’une refonte graphique renversante. Refaire des parties sur Coagulations, Lockout, Sanctuary, Zanzibar, Ascension et Warlock est devenu un plaisir tellement intense, encore rarement atteint par les productions actuelles. Alors pourquoi cette limitation un brin frustrante ? Et quand est-il des trois autres opus proposés dans ce package monstrueux ?

Halo Combat Evolved garde les graphismes déjà proposés lors de son anniversaire en 2011. Si les intérieurs des vaisseaux semblent encore toujours aussi austères et vides, les premiers pas sur la planète-anneau vous feront découvrir des visuels absolument fabuleux où se dégage une poésie interstellaire qui invite au voyage. La prédominance du bleu apaise tandis que la fureur se déchaîne pour nous happer aux confins de l’univers. Les visuels restent corrects et ne sont pas du tout un frein à l’ascension du Master Chief. La seule ombre dans l’univers viendrait de Halo 3 qui lui semble encore porter les marques des longues luttes face à la menace de l’exterminateur de la race humaine, perdu un peu malgré lui dans les confins de l’univers si implacable face aux poids des années. Il est affiné, un peu retouché pour le rendre plus conforme aux standards actuels avec une touche rétro de 2007 sur la visière. Dommage, car ce troisième épisode usait aussi de quelques artifices un peu archaïques pour nous faire rebrousser chemin et affronter les mêmes ennemis encore et encore… Ce qui nous pousserait à devenir un peu plus sévères face aux autres épisodes même si au final l’apothéose était de nouveau au rendez-vous, annonciateur d’une toute nouvelle saga.

Halo 4 peut lui déjà se targuer d’être un des plus beaux jeux sortis sur 360. Avec des bleus intenses, flamboyants et tout en transparences, ce nouvel épisode déploie des visuels renversants qui sont  une invitation au voyage interstellaire et annonciateur d’un renouveau de la saga dans une trilogie qui s’annonce grandiose. Il se dégage une fluidité dans les lignes épurées des immenses tours qui percent le ciel de leurs pointes acérées, de ce cœur qui bat dans les entrailles de la planète faite de feu et de métal, de ces passages de lumières flamboyants où voyagent des fluides à la manière du film Tron, sans oublier cette jungle dense et verdoyante magnifiée par des arrières plans à la profondeur hallucinante. Le Masterchief en impose dans sa toute nouvelle armure et le design des armes est travaillé, revisité tout comme les dégâts qu’ils occasionnent se terminant souvent par des désintégrations du plus bel effet. Les cinématiques sont elles aussi sublimes et bien plus matures, nous plongeant directement au cœur d’un grand film de science-fiction.

 

Un scénario porté par une bande sonore fabuleuse

Composée par Michael O’Donnell, « Opening Suite » est une de ces perles musicales qui ouvrent à merveille par ces chants grégoriens la partition de la dramaturge de l’aventure. Calme, envoutante et pesante par moment elle dégage un sentiment de puissance avec un final tout simplement éblouissant qui ouvre un véritable « Halo » de lumière de symphonie rock. La trilogie de Bungie s’appuyait sur des bases musicales qui ont depuis gravé leurs notes dans les partitions musicales les plus fameuses du jeu vidéo. On pouvait aisément imaginer que la mission paraissait difficile, voire impossible pour le studio 343 de faire aussi bien, de s’approcher des étoiles comme l’avaient fait ses illustres ainés. Mais il n’en est rien car dans un tout autre registre ce nouvel épisode mélange habilement les genres pour nous aspirer avec maestria dans les confins de l’univers sur un « Revival » magnifiquement orchestré sur une symphonie portée par des chœurs graves qui résonnent de leurs appels au son de percussions puissantes annonciatrices de partitions plus électro-pop comme « Ascendancy et Awakening ». Alors certes la bande-son perd un peu de sa superbe face à son illustre ainée, mais elle parvient néanmoins à nous transporter assez facilement dans un voyage des sens aux confins de l’univers sublimé par des bruitages absolument extraordinaires qui rendent les combats bestiaux et nerveux et certains moments plus angoissants avec ces râles et autres gémissements. Dommage tout de même que le moteur du Warthog ressemble encore au son criard produit par une tondeuse.

Et le scénario dans tout cela ? Parvient-il à garder le suspense jusqu’au combat final ?

Halo ne cache pas que derrière des combats titanesques et maîtrisés, sa force réside aussi dans la puissance que dégage la trame qui plonge l’humanité dans un chaos face à une menace qui veut tout simplement son extinction. Le premier épisode nous fit découvrir un héros, les autres une saga mythique qui devint une légende. Le quatrième épisode qui annonce l’arrivée d’une toute nouvelle menace pour l’humanité tout entière se veut bien plus noir, plus adulte.

Les cinématiques de Halo 4 nous plongent directement au cœur d’une toute nouvelle menace, émergence d’une engeance bien décidée à écraser toute forme de race humaine dans l’espace. Le ton est d’ailleurs glacial  et se veut bien plus déshumanisé que sur les précédents épisodes. Malgré que la race humaine se voit dotée de technologies redoutables qui lui ont permis de mettre un terme à la menace Covenants, les 4 années qui se sont écoulées n’ont pas apaisé pour autant les envies belliqueuses de races oubliées aux confins de l’espace et les Halo pourraient bien de nouveau aspirer en leur cœur toute forme de civilisation. Le Major se réveille de son sommeil cryogénique sous les appels désespérés de Cortana pour faire face à un nouvel abordage et tenter de venir en aide à un vaisseau aspiré par un fluide sur une planète hostile dont ils vont aussi devenir les prisonniers.

Toujours aussi maîtrisé, le scénario nous plonge dans les confins de l’espace avec une force inégalée ou alors de manière aussi sensationnelle que pouvait nous offrir une trilogie comme Mass Effect. C’est du soap opéra à son paroxysme, un hymne au combat sauvage.

Toujours aussi fun, toujours aussi nerveux, toujours une référence

Que dire de plus face à la référence des jeux de tirs, un de ces jeux qui se prend en main en quelques secondes et qui impose son étonnante facilité avec une maestria totalement assumée? Les seuls cris qui résonnent dans l’espace… encore et la conduite du Warthog qui se veut un cauchemar bien plus terrifiant que les envahisseurs eux-mêmes. Les trois premiers épisodes imposent leur style inimitable à la jouabilité rarement prise en défaut. Mais qu’en est-il de Halo 4 ?

Ce coup-ci la série devient le saint Graal avec une jouabilité qui frise la perfection et un major capable de déplacements beaucoup plus stylisés et rapides. On traverse les niveaux en faisant cracher le fer et le feu, en réduisant en charpie les ennemis en déversant des chapes de plasma et autres joyeusetés que même les imposants Prométhéens et leurs nuées de moustiques protecteurs ne pourront arrêter. Si les Covenants sont devenus plus agressifs et toujours aussi jouissifs à affronter, les nouveaux venus, eux laissent néanmoins un goût d’inachevé malgré leur potentiel artistique qui en imposait davantage. Car même cachés derrière leurs boucliers impénétrables, protégés par leurs insectes volants ridicules qui peuvent même les régénérer à volonté tant qu’ils volent autour de leurs maîtres, les Warriors ne résistent pas longtemps au tir de vos armes humaines bien plus destructrices et dévastatrices que les artefacts extra-terrestres aux designs sublimes qui manquent cruellement de pêche à l’impact. Il faudra opter illico pour les modes de difficultés légendaires pour en tirer toute la quintessence et ne pas sombrer dans l’ennui si l’on désire le partager avec 4 autres joueurs humains qui seront vite déshumanisés devant un des titres les plus faciles de la saga aux effets longs couloirs qui s’ouvrent sur des arènes surpeuplées. On regrette vite le sentiment de liberté qu’offraient les anciens épisodes de la saga avec des cartes qui permettaient de vraiment s’éclater au volant des véhicules.

Une durée de vie tout simplement « Hallocinante » !!!

Imaginez-vous de pouvoir vous replonger dans les 4 épisodes de la saga avec tous ces bonus et ensuite ne plus dormir pendant des années-lumière sur la petite centaine de cartes que les modes multi vous proposeront, c’est tout simplement le pack que tous les fans attendaient. Alors vous énumérer la liste de ce qui vous attend sans oublier du contenu est assez difficile. On pourrait résumer le tout en une petite phrase :  Lancez-vous dans la guerre en mode légendaire pour découvrir la signification profonde de la souffrance pure, chaque mode histoire se bouclera en une dizaine d’heures, le mode multi continuera d’exister encore pendant des années vu l’engouement qu’il suscite et comme les cartes sont les meilleures de la saga avec des bonus en cascades, l’histoire se prolongera jusqu’ au prochain passage de la comète de Halley. Par contre il est tout de même important de vous signaler ce que l’épisode 4 apportait en termes de nouveauté par rapport à la trilogie de Bungie.

Il y a beaucoup à dire sur la nouvelle orientation de la saga qui risque d’en étonner beaucoup et de faire hurler de rage les anciens qui jugeront que la série se rapproche dorénavant beaucoup trop d’un Call of Duty Spatial. Pour commencer la campagne se bouclera en 8 heures, voire un peu plus si vous n’êtes pas un familier des Halo et cela même en mode héroïque ou légendaire jouable à 4, principalement à cause d’une difficulté revue à la baisse. Mais le titre propose quelques nouveautés très intéressantes, dont le mode Spartan Ops qui permettra de revivre à la manière d’un feuilleton hebdomadaire les pérégrinations de la section qui voyageait à bord de l’UNSC Infinity. Le premier pack sera gratuit (saison 1) et se verra suivi de très nombreux épisodes aux fils des semaines qui permettront d’étoffer la trame de l’histoire et de rallonger la durée de vie du jeu. Les modes multi sont aussi à l’honneur avec un système d’attribution de points qui va permettre de customiser son personnage et lui donner des attributs en attaque, défense voire le doter de pouvoir comme des boucliers et autres nouveaux arsenaux qui nous renvoie directement aux atouts de Call of Duty en remplissant des objectifs dans les missions solo, coopération et multi- joueurs. Il faudra donc jouer des heures pour avoir une chance de pouvoir s’aligner dans des parties équilibrées qui faisaient le succès de la série sans pleurer de rage face à des joueurs aux performances surboostées par de longues nuits sans sommeil. Les modes chers à la saga sont toujours présents et se voient complétés par un mode Domination bien plus immersif et compétitif qui permettra de réellement fortifier les zones conquises de haute lutte et les rendre quasi impénétrables, et le mode Régicide, qui permettra d’allumer à loisir le roi de l’arène pour engranger un maximum de points bonus. Les cartes sont toujours taillées pour les combats sur plusieurs niveaux et bénéficient d’un design visuel accrocheur et bien pensé même si certaines nous imposent de nous battre dans des corridors stylisés, mais un brin aseptisés.

Une complainte qui vous entraînera loin, très loin, aux confins de l’espace…

À peine le thème musical lancé dans les confins de l’espace, la complainte des chants grégorien annonçant par la froideur mélancolique de leur litanie le début d’une nouvelle ère de guerre totale, l’imposante masse de fer du croiseur de la classe Haleyon sillonnant les confins de l’espace tel un pillard automnal, les premiers pas d’un géant dans les coursives du vaisseau abordé, la fureur sanglante et totale de la rencontre de deux civilisations que tout oppose, le hurlement des blessés qui se mêlent aux cris hystériques des petits braillards, sortes de chair à canon des élites meurtrières, Halo vous happe comme un kraken sorti des profondeurs abyssales de votre subconscient pour ne plus vous relâcher. Le choc est terrible et magistral et l’on se dit que ce titre impose encore avec une facilité déconcertante ses mécanismes basiques et huilés qui font de Halo un jeu référence pour tout amateur de FPS. Il parvient, 10 ans après, à nous reconquérir par le brio de sa trame scénaristique et la splendeur de l’univers proposé.

Halo c’est un peu comme si vous alliez assister à votre premier opéra. Certain n’y verront qu’une suite de mots parfois bien étrange qui essaye d’éviter la noyade au milieu du bruit des cuivres tandis que d’autres sentiront un souffle s’immiscer dans leur cœur, une caresse délicieuse parcourir leur échine et même si vous ne comprendrez pas tout ce qu’elle vous raconte, elle vous emportera pour toujours et vous ne pourrez plus vous en passer comme lié par un pacte éternel. On peut l’aimer ou le détester, mais très peu resteront totalement indifférent par la prouesse technique et la maestria affichée pour l’époque d’un studio novateur qui imposa à des milliers de joueurs un gameplay entièrement dédié au service de batailles épiques sur des serveurs qui continuent à voir affluer de nouveau combattant prêt à en découdre avec les vétérans bardés de médailles pas prêt à déposer les armes devant cette arrogance juvénile. Les fans seront aux anges face à la multitude de petits bonus secrets, l’apparition des fameux crânes qui peuvent faire prendre une tournure parfois cinglante à vos parties, à la qualité graphique et le soin apporté aux cartes les plus populaires de la saga et à la richesse d’une aventure que l’on pourra partager au côté d’un compagnon d’armes.

Et le petit plus magique qui fait toute la différence est que, d’une simple touche, vous pourrez voir et contempler les visuels classiques d’une époque que l’on croyait révolue tenir par bref instant encore la dragée haute face à la puissance de la  définition HD qui rend hommage de bien belle manière à un jeu mythique et nous permet de redécouvrir les débuts d’une saga qui ne méritera jamais de finir dans nos vieux tiroirs.

 Type :  FPS

 Developpeur :  343 Industries

 Editeur :  Microsoft

 Age / Pegi :  16+

 Sortie :  11 novembre 2014

 Multi-joueurs :  12 online

 Plates-formes :  Xbox One

 Testé sur :  Xbox One

• Une durée de vie colossale
• Bande sonore absolument géniale
• Les 4 épisodes de Halo en HD
• Un multi joueurs de référence

• L’épisode 3 moins réussi

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Test – Halo : The Master Chief Collection Dans une vie il y a des anniversaires qui doivent se fêter dignement avec tout le tsoin-tsoin et les petits fours histoire de ne pas oublier cette date et la graver au plus profond de notre mémoire. Dix ans déjà que sortait Halo 2 sur Xbox, la suite d’une trilogie qui allait assoir définitivement la dominance d’une des licences les plus lucratives et les plus couronnées du jeu vidéo. Réveillé de son profond sommeil aux confins de l’univers, Master Chef se dressa contre un envahisseur sanguinaire qui voulait réduire à néant toute forme de civilisation, imposa sa stature de fier…

Notation

A mon avis... - 9

90

9

Un jeu de tir intemporel!

Résumé : Halo The Master Chief Collection s’impose comme un titre indispensable pour tous les fans de la saga ou ceux qui veulent découvrir sous son plus bel écrin un des phénomènes des jeux de tirs qui a révolutionné la science-fiction dans le monde du jeu vidéo.

Note de l'utilisateur 3.95 ( 1 votes) 9