Dans les salles obscures dès aujourd’hui, le film documentaire Le prix à payer, inspiré du livre La crise fiscale qui vient et à ne pas confondre avec le récent film d’Alexandra Leclère, dévoile les rouages de l’évasion fiscale à grande échelle des multinationales et notamment celle des géants américains de la high-tech dont on parle beaucoup aujourd’hui.
Ce film documentaire tend à prouver les méfaits de ces agissements sur le tissu économique local avec notamment l’appauvrissement de la classe moyenne, véritable vache à lait pour ces sociétés. Ces agissement consistent souvent à produire à bas coût (soutenant ainsi ce que j’appellerai l’esclavage moderne), pour vendre au plus cher à la classe moyenne occidentale qui souvent tire le diable par la queue mais parvient à se faire séduire à grands coups de campagnes publicitaires et de crédits à la consommation. Mais finalement cela s’appelle faire du commerce dans un monde de libre-échange. Là où le bât blesse, c’est dans l’évasion fiscale orchestrée par ces multinationales via des montages financiers et des opérations offshore vers les paradis fiscaux. Elles se gavent sur notre dos, ne paient pas l’impôt local qui échoie ainsi, oui vous l’aurez compris, à la vache à lait qui doit ensuite aussi se taper les lamentations politicardes et les réductions de coûts étatiques, voire des augmentations d’impôts, à cause de cette manne financière qui leur passe sous le nez.
Un tableau sur le marché français qui fait froid dans le dos !
Quant aux multinationales, elles annoncent chaque année des bénéfices records et des dividendes en hausse pour les actionnaires rassurant ainsi les marchés et permettant aux banques et institutions boursières de faire des profits.
Et les politiciens, ils servent à quoi !
De nos jours, les politiciens, s’ils ne sont pas partisans, ont-ils encore le pouvoir d’agir ? Quand on sait que le Luxembourg, l’Irlande, la Grande-Bretagne, la Belgique, la Suisse j’en passe et des meilleurs, ont mis en place, main dans la main avec des multinationales, des arrangement fiscaux très avantageux, on est en droit de douter de la bonne foie de nos politiciens. Et même si Bruxelles a des sociétés comme Amazon, Google, Facebook, Microsoft ou Apple en ligne de mire, ce ne sont pas des amendes de quelques millions de dollars qui vont faire vaciller les géants et menacer les milliers de milliards de dollars qui échappent à l’imposition fiscale.
Barack Obama prêt à agir !
Barack Obama, bientôt en fin de mandat, a surpris récemment son monde en annonçant dans le budget 2016 une taxation exceptionnelle de 14% des profits des groupes américains stockés à l’étranger et qui rapporterait 238 milliards de dollars ! De quoi aider le pays à développer ses infrastructures. Mais quand on sait que cette décision doit encore obtenir l’aval du Congrès, fortement représenté par les Républicains, dont nombreux sont actionnaires dans les sociétés visées par cette taxation, on se dit que c’est pas gagné !
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