Magazine Culture
Avec le grand saxophoniste américain Kenny Garrett en tête d’affiche au 40ème Festival de Jazz de Souillac ce juillet, nous rentrons dans une tradition qui a déjà marqué plusieurs de nos éditions précédentes : à savoir, la célébration des grands jazzistes Noirs, de Memphis Slim et Kenny Clarke à Art Blakey, et de Dee Dee Bridgewater à Archie Shepp. Le nom de Kenny Garrett est intimement lié à celui de Miles Davis, avec qui il partagea 5 ans sur scène, mais il a joué également avec Chick Corea et Herbie Hancock, entre autres. A Souillac cet été, il nous honorera avec ses propres compositions récentes, qui montrent une étonnante évolution au fil des décennies. L’histoire du jazz est synonyme avec celle des Noirs américains. Chaque février depuis 1976, les Etats-Unis observe le « Mois de l’histoire des Noirs » pour rendre hommage aux exploits et talents des Afro-américains, et notamment le jazz. Cette année, le thème du mois est « Un siècle de vie, histoire et culture Noire ».Sur scène à Souillac cet été, nous aurons la grande chance d’écouter, à travers le saxophone de Kenny Garrett et ses sidemen, toute la richesse sonore issue de ces 100 ans de musique afro-américaine, de ses origines gospel et be-bop aux interprétations plus contemporaines du post-bop, du jazz fusion, de Mingus et de Coltrane.
« Le jazz parle pour la vie…. Rien d’étonnant qu’une si grande partie de la quête d’identité des Noirs américains eût été soutenue par des musiciens de jazz », écrit le grand leader américain des droits civils, Martin Luther King, pour le programme du premier Festival de Jazz de Berlin en 1964.Erica Meltzer