- qu’on a tous vécu ce moment, avec ce mot sur le bout de la langue, ce nom qui nous échappe, ce détail qui ne nous revient pas. Et pourtant, il aurait suffi de fermer les yeux et tout serait revenu. Une étude scientifique anglaise a prouvé que le fait de fermer les yeux aidait à mieux se remémorer des informations qui nous fuient. Je vous passe les détails de l’étude, je ne m’en souviens plus trop. Je vous épargne le pourcentage, que j’ai oublié, qui prouvait les conclusions précédemment énoncées. J’aurais pu vous donner le nom des scientifiques, mais je ne m’en souviens plus, ou l’université dans laquelle ils travaillaient, mais l’info a quitté mon cerveau. Si je fermais les yeux, je pourrais tout retrouver bien sûr, et tout vous offrir, évidemment, mais je ne sais pas taper sur le clavier les yeux fermés ou alosg sid mai attetono à cce qeu ça done ! Chaque jour, on peut croire ce qu’on entend, ce qu’on lit, mais chaque jour on peut raisonnablement douter. Ce n’est pas antithétique.
- qu’on critique parfois l’Arabie Saoudite, notamment pour la place réservée aux femmes. On parle parfois de ségrégation sociale dont les femmes sont l’objet ou de la pratique de tutelle masculine qui limite leurs droits. On dit parfois que les femmes doivent recevoir l’autorisation de leur tuteur pour un grand nombre d’actes : se marier, voyager, s’inscrire à l’école ou à l’université, et accéder aux services de santé. Et on en passe, parfois, aucune de meilleure, plutôt bien pire, avec liste non exhaustive. Alors qu’ils font des efforts considérables, tous les ils de là-bas ! Pour exemple, l’an passé, une conférence des droits des femmes sur le thème des Femmes dans la société s’est tenue à l'Université de Qassim avec des représentants venus de 15 pays. Personne n’en a parlé. Pas une femme ne s’en est félicitée. Bon, certes, une photo de la dite conférence montre des rangées d'hommes portant le voile traditionnel. Seul un occidental portant une chemise en flanelle brise ce tableau. Mais aucune femme invitée. Oh bah alors, dites donc, c’est surprenant, cette surprise qui surprend ! Chaque jour, on peut croire ce qu’on entend, ce qu’on lit, mais chaque jour on peut raisonnablement douter. Ce n’est pas antithétique.
- qu’en pédagogie, l'effet pygmalion est une prophétie auto-réalisatrice qui désigne l'influence d'hypothèses sur l'évolution scolaire d'un élève et sur les aptitudes de celui-ci. Plus clairement, si un enseignant pense qu’un enfant est particulièrement doué, son attitude envers lui changera ; l’enfant se sentira plus en confiance, plus motivé, travaillera plus et au final progressera mieux. C’est prouvé. Et ça peut s’étendre à l’avis des parents, ou des supérieurs, et pour toute performance au-delà du scolaire. Et l’effet contraire existe, il s’agit de l’effet Golem. Il se traduit par une performance moindre et des objectifs moins élevés sous l'effet d'un potentiel jugé limité par une autorité. Avec une influence intensément négative des préjugés, ça tombe sous le sens, et c’est très triste. Si je crois en toi, tu croiras en toi. La certitude de l’un booste l’autre. Aucun rapport possible avec d’hypothétiques victoires futures de l’UMP et les faits Bygmalion, strictement aucun. Surtout que, chaque jour, on peut croire ce qu’on entend, ce qu’on lit, mais chaque jour on peut raisonnablement douter. Ce n’est pas antithétique.
mercredi 4 février 2015