Février sur le calendrier, l'hiver doit pointer son nez, et dans nos multiples régions, les premiers flocons sont tombés. Simples passants refroidis le temps d'une chute, certains tiennent sur l'herbe verte de nos jardins, d'autres finissent en splash dans une flaque d'eau car la température n'est pas assez basse. Un tourbillon de quelques minutes ou de quelques heures, des millimètres qui deviennent centimètres et en montagne, un bon mètre, la vie continue, la mode surtout.
La ville est un espace à part, surtout quand il s'agit d'une métropole, d'une banlieue, d'un univers sans trop de nature, mais beaucoup de routes et d'habitations. Alors les saisons frôlent le béton et le bitume, et sur les trottoirs, elles marchent, courent, glissent, maudissent ce temps d'hiver, n'aimant que le soleil.
Et de mes yeux, contemplatifs plus encore derrière une vitre dans un café chauffé par son public et ses boissons chaudes, je suis stupéfait par la force de toutes les élégantes. Celles qui osent encore dégager leurs jambes sous ce froid, dans ce vent, sous et sur la neige.
Folie ou arrogance de mode ?
Féminité tout simplement !
C'est ainsi que ma voisine de table m'assure que ce n'est pas la saison qui décidera de ses choix de mode, elle veut bien un manteau et une écharpe, mais après c'est son plaisir de mode. Car dans les bureaux ou les boutiques, il fait chaud, parfois trop chaud, mais surtout pour son plaisir de jouer des matières, tout en s'amusant des superpositions, des matières nobles et fines comme le cachemire ou la soie, des collants opaques ou simplement d'une double paire de collants pour couper la sensation d'air frais.
Tout est possible dois-je comprendre après sa démonstration, après l'avoir vu arriver sur son scooter sur l'avenue dégagée, slalomant entre les voitures moins intrépides. Elle a retiré ses bottines fourrées, chaussées ses escarpins venant de son sac. Une panoplie anti-morosité, anti grisaille dans ce ciel blanc, elle rit de tout cela en buvant son chocolat chaud.
La beauté en toutes saisons, toujours, chaque jour ! La mode surtout, seul le manteau change.
Nylonement