un jour et sa parole d’aube,
ses lèvres d’or sur les collines.
Un jour encore.
Qui remercier ?
Le ciel est vide, l’oreille close,
les ancêtres serrés dans leur étau de terre,
mais devant nous la terre est là
comme une paume ouverte
où brille la rosée,
comme une plage de lumière vers nous tendue,
vers nous qui souvent courtisons
les tourbes de la nuit.
Un jour encore.
Qui remercier ?
Remercions cette main de terre vers nous tendue
et, au-delà, le corps immense deviné
dans la brume qui se déchire.
Ce sont l’écoute,
la ferveur
et la louange
qui nous sauvent.
***