Mandalay, Bagan, Lac Inlay et Hpa An

Publié le 03 février 2015 par Polo Corre

C’est un avion presque vide avec 5 h de retard qui nous amène à Mandalay où nous arrivons bien tard pour nous faire une idée des lieux (comme partout après 22 h c’est très calme et pas trop éclairé). Le lendemain matin, nous partons découvrir la ville à vélo direction le Palais Royal, du moins ce qu’il en reste. Ne subsistent que les remparts, les douves et les anciens bâtiments royaux qui sont de grandes maisons en tek typiques, mais vides et toutes assez semblables. Dans le coin il y a aussi un ancien monastère tout en tek sculpté qui a pas mal résisté aux années et montre bien l’habileté des artisans birmans pour le travail du bois, pour moi le plus bel édifice des lieux, dommage que ça ne soit pas très bien entretenu ! En touristes disciplinés, on se tape aussi la montée jusqu’à la pagode (très sacrée !), en haut de la colline, pieds nus ; en Birmanie tout ce qui touche à Bouddha est sacré même les lieux où il n’y a plus de culte (parfois depuis très longtemps) les chaussures et chaussettes sont interdites. Les pagodes j’en ai un peu marre !!!

Et pourtant des pagodes nous allons en voir un peu plus de 4 000 disséminés dans la campagne autour de Bagan, le haut lieu touristique de Birmanie, survolé d’un tas de montgolfières au petit matin et rempli de touristes (surtout français). Seules les quelques principales pagodes sont visitées par les groupes ; aussi, à vélo, il est facile de s’en éloigner et ça vaut le coup de se perdre dans les petits chemins poussiéreux, traverser de tout petits villages, croiser les habitants affairés à leurs travaux agricoles. Tout ça avec des pagodes à tous les coins de bosquets ! Certaines encore utilisées pour le culte, modernisées, agrandies avec des monastères plein de petits moinillons, d’autres très abimées, d’autres encore restaurées par les habitants ! Et au coucher du soleil, tout ça devient un peu magique !

Après la magie de Bagan, nous prenons un bus pour rejoindre le lac Inlay. Nous traversons des collines pelées, comme partout la déforestation fait rage, même si certains endroits sont replantés, la forêt a bien reculé. C’est à partir de Nuang Swe que nous allons rayonner dans le coin. La balade sur le lac vaut le coup même si c’est un peu Disney World par moment, surtout le marché qui ne présente aucun intérêt. Mais il existe sur le lac encore de la vraie vie. De plus, la campagne autour est agréable à sillonner à bicyclette. Sur la colline, il y a un vignoble et nous visitons la propriété qui produit depuis une dizaine d’années. Il n’existe que deux propriétés viticoles au Myanmar. La dégustation ne nous enthousiasme pas vraiment, mais nous apprécions la halte : à midi, le soleil cogne fort !

Nous retentons un vol intérieur pour Yangon, comme la première fois le vol a 5 h de retard ! Nous faisons connaissance d’un couple de Niçois sympathiques, et l’attente passe assez vite en discutant autour d’un repas de spécialités birmanes. Une courte nuit à Yangon et nous partons avec un bus local pour Hpa An. Ici, très peu de touristes et la ville est vraiment typique, mais ça ne va pas durer : à côté de la rivière Salween (NDLR : ou Salouen, ou Thanlyin ou encore Than Lwin ; les orthographes des lieux sont ici un véritable casse-tête), entourée de collines karstiques, le plus joli paysage du Myanmar va attirer du monde ! Pour le moment, c’est parfait ! Nous allons rester quelques jours avant de retrouver la Thaïlande.

Il y a du potentiel dans ce pays, mais pour le moment tout n’est pas encore au point. Nous retiendrons surtout l’extrême  gentillesse de tous les Birmans rencontrés (NDLR: en fait les Birmans sont sans doute le peuple le plus gentille de la planète).

Vana