Véronique, dit Vick est une jeune femme paumée. Attirée par les femmes à l'aune de son adolescence mais entourée de parents peu ouverts, elle se retrouve mariée à Simon. Mariage voué à l'échec bien-sûr, mariage pendant lequel Véronique n'a aucun plaisir, renie son corps, se renie elle-même.
Pause - car j'ai aimé cette partie. Dommage en 20 pages, tout ce que je viens de vous raconter là est plié, raconté et hop on passe à la suite...
Vick trouve la force de divorcer puis perd son chat (oui vous aussi vous voyez un peu l'excuse bidon arriver là). Pour aller à ses obsèques (de son chat, humm), elle se retrouve auto-stoppeuse et là c'est écrit dans le livre texto "j'ai perdu mon chat, vive la chatte" ça promet...
Deux camionneurs, beaux, musclés, saillants, tout droits sortis de films porno s'arrêtent. La petite (et naïve voire agaçante par moment) Vick prend peur, que vont-ils lui faire? la violer? Anticipant sa réaction, les deux garçons, Tristan & Marc, lui font une démonstration on-ne-peut-plus bizarre. Ils se mettent à danser, se trémousser, se déshabiller, se branler "arrosant tels des geysers" les roues du camion...euh, vraiment. Bref il s'en suit que la petite Vick va les suivre, qu'ils vont passer quelques années sur la route ensemble et que cette drôle de famille va vivre et s'épanouir ensemble. Marc et Tristan s'aiment et la relation homosexuelle est très belle et bien traitée sur un fond musical assez intéressant. Avec eux, dont illico presto elle tombe raide dingue, Vick va redécouvrir son corps, ses émotions, va faire face à ses fantasmes les plus fous, va un peu bousculer ces deux mâles et entreprendre de drôles de choses.
Les bons côtés de ce roman sont dans cette relation homosexuelle puis tripartite plutôt bien traitée. Il n'y a pas que des scènes de sexe toutes les deux pages mais aussi une histoire...bon on en est pas encore à la romance qui vous tient et ne vous fait pas lâcher le livre mais je trouve que déjà quelques éléments de notre société sont mis en évidence. Sur les scènes de sexe, certaines sont bien écrites. Le voyeurisme de la petite Vick qui découvre son corps en regardant les deux mâles sulfureux est assez original. Après certaines scènes mêlent vulgarité (on est vraiment obligé?) et Platon, le chat. Là franchement j'ai trouvé ça curieux de mélanger cette boule de poil qu'est le chat (mort je vous le rappelle) aux fantasmes et ressentis de Véronique au moment de ses orgasmes. Par moment elle se prend aussi pour un mâle en érection...Bref lecture mitigée, un peu longue quand même. Il y a une histoire en fond, quelques scènes de sexe bien troussés mais bon je reste sceptique ...
C'était ma lecture inavouable du premier mardi du mois chez Stephie!