Cette femme d’hiver,
cette égarée,
n’a plus de bouche.
Donnez-lui une rose noire
ou le sang d’un corbeau
pour que fleurisse à son visage
la nuit d’un rire cruel.
Le coeur des égarées
toujours
saigne noir
dans nos songes.
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Jean Joubert (né en 1928) – Dans le jardin d’Éros (2001)