Ce colloque se tiendra (à guichets fermés !) vendredi 6 février prochain au MInistère de la Santé, dans le cadre de la Semaine internationale des TCA (créée par les Québécois),du 2 au 8 février, à laquelle la France s’associe pour la première fois cette année.
La FNA-TCA et de l’AFDAS-TCA ont par ailleurs réussi à associer une quarantaine de personnalités à cette mobilisation et à lancer avec elles une pétition adressée à François Hollande et lui demandant de mettre en place une vraie politique de santé publique pour les TCA en France.
Des personnalités telles qu’Edgar Morin, Nicolas Hulot, Bernadette Chirac, Patrick Poivre d’Arvor, Tatiana de Rosnay, Valérie Lemercier, Michela Marzano sont les premiers signataires de cette pétition que vous pouvez signer à votre tour et faire suivre ici : http://chn.ge/1uGhkqQ
Merci par avance de votre support.
Anorexie mentale et boulimie : et si on arrêtait le gâchis ? Pétition pour la mise en place d’un plan national de diagnostic précoce et de développement des filières de soins des troubles du comportement alimentaire
Monsieur le Président,
La jeunesse était au cœur de vos engagements en 2012, au début de votre mandat. La souffrance psychologique des adolescents et des jeunes adultes est intolérable dans l’absolu mais elle a également un coût pour la société française et c’est tout particulièrement le cas des troubles des conduites alimentaires (anorexie mentale, boulimie et troubles apparentés).
Ces troubles concernent plus de 600 000 jeunes en France. Ils sont à l’origine d’un gâchis considérable. Il est révoltant de constater qu’on en meurt encore trop souvent dans notre pays en 2014, faute d’une offre de soins adaptée et suffisante. Il est inadmissible que ces troubles, pourtant guérissables, puissent dégrader durablement la vie de ceux qui en souffrent dans tous ses aspects: affectifs, familiaux, éducatifs, professionnels et sociaux. Il est inacceptable que des familles ne puissent accéder, à une distance raisonnable, à des lieux d’accueil et de soins spécialisés pour faire soigner leur enfant et être accompagnées. Certaines ont les moyens de traverser la France pour en trouver mais la majorité doit y renoncer.
Cette situation est d’autant plus regrettable qu’elle pourrait être évitée, sur le modèle de ce qui est fait au Royaume Uni, en Suède et aux Pays-Bas, par le développement et la structuration au niveau national d’une offre de soins spécialisés couvrant tout le territoire. Les études scientifiques ont en effet montré qu’une prise en charge précoce et interdisciplinaire crée les conditions favorables à la guérison et limite les effets néfastes de ces troubles.
Nous vous demandons donc, qu’à l’instar de l’autisme et du suicide, les troubles des conduites alimentaires, trop souvent ignorés et banalisés, deviennent une priorité de santé publique et donnent lieu à un plan national de diagnostic précoce et de développement des filières de soins. C’est l’unique manière de mettre fin à la situation actuelle, indigne d’un pays qui inscrit le droit à la santé pour tous dans sa Constitution.
Sources et contact :