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Chris Boyd (Entraîneur) -
Dane Coles (Talonneur) -
Ben Franks (Pilier Gauche) -
Jeffery Toomaga Allen (Pilier Droit) -
Jeremy Thrush (2e Ligne) -
Ardie Savea (Flanker) -
Victor Vito (Numéro 8) -
TJ Perenara (Demi de Mêlée) -
Beauden Barrett (Demi d'Ouverture) -
Ma'a Nonu (Centre) -
Conrad Smith (Centre) -
Cory Jane (Ailier) -
Julian Savea (Ailier) -
Jason Woodward (Arrière)
Leur année 2014
Jouer n’est pas gagner. On le sait, ceci constitue une des règles universelles du rugby. Et cela vaut pour aussi pour l’hémisphère sud. Si produire du jeu c’est se donner les moyens de gagner, cela ne fait pas tout. Si volume de jeu excessif il y a, alors doivent également exister en retour pour garantir l’équilibre une défense de fer, une discipline dans le comportement et une gestion générale des matchs. Et les Hurricanes en sont le meilleur exemple. La liberté d’entreprendre, le jeu à la main, la créativité, le risque, le défi coûte que coûte sont inscrits dans l’essence et l’identité de la franchise depuis ses débuts. Idem pour Wellington en NPC et dans une certaine mesure dans tous les clubs de la région. L’équipe est ce que l’on peut considérer comme la meilleure attaque de ces dernières années en Super Rugby. Elle était en 2012 la meilleure en termes de points marqués – devant les Chiefs, impressionnants en la matière à l’époque – et restait l’an passé la troisième, juste derrière les Waratahs et les Crusaders avec la bagatelle de 27.4 points marqués par match. Les Canes, c’est quand même minimum 3 essais par match.
Meilleure attaque certes, mais pas meilleure équipe. Ça se saurait. Il faut remonter à six ans pour voir la trace des Hurricanes dans les six premiers. Autrement dit, la franchise n’a jamais depuis été réellement considérée comme une prétendante au titre. La faute à un pack accusant souvent le coup du savoir-faire et de la puissance du paquet d’avants adverse, à une discipline négligée (encore plus de 9 pénalités par match l’an passé) et à une conquête défaillante. L’aura des Canes ne tiendrait donc que de leur ligne de 3/4 fantastique.
Beauden Barrett, symbole de la liberté d’entreprendre et du talent des individualités des Hurricanes.
2014 n’a pas manqué à la règle : les Canes ont brillé dans le jeu produit mais n’ont concrétisé ces efforts en victoires systématiques. Logiquement, ils se classent 7ème. Mais du mieux a été vu et la franchise commence à densifier son pack et sa défense. Le jeu paraît plus sûr, plus « sérieux ». En atteste le nombre de points encaissés – 23.3 – pas aussi excessif qu’il peut l’être d’habitude. D’ailleurs les Canes se classent 5ème en terme de points encaissés, ce qui est hautement honorable et en fait une défense relativement bonne. Et vous pourrez le constater comme moi : la 7ème place des Hurricanes n’est pas très réaliste. Les Hurricanes méritaient pleinement d’intégrer le wagon de tête et n’avaient au final pas grand-chose à se reprocher par rapport aux Highlanders, aux Chiefs voire aux Sharks. On dira – fort légitimement – que la saison s’est jouée sur le terrain des Stormers (défaite 19-18), des Highlanders (défaite 35-31) ou à domicile face aux même Highlanders (défaite 16-18).
Leur match référence : Hurricanes-Chiefs, 15ème journée (1ère mi-temps ici et 2ème ici)
Le staff
Chris Boyd, nouvel entraîneur des Hurricanes
Changement complet de staff du côté de Wellington. La franchise a clairement décidé de recycler ses entraîneurs et ce avant même la fin du Super Rugby dernier. Mark Hammett – souvent sur la sellette ces dernières années – est finalement parti à Cardiff. Son adjoint Alama Ieremia, un temps pressenti comme entraîneur en chef, arrête lui-aussi son contrat avec les Hurricanes pour se consacrer pleinement aux Samoa en vue de la coupe du monde, là-aussi comme adjoint. Chris Boyd remplace Hammett comme entraîneur en chef de la franchise. Boyd a trente ans d’ancienneté comme coach derrière lui, notamment à Wellington que ce soit au niveau amateur, avec les espoirs ou en ITM Cup. Il était l’actuel entraineur des Baby Blacks. John Plumtree sera lui adjoint et amène son expérience d’ancien entraîneur des Sharks (2007-2012) après un bref passage en tant que spécialiste des avants de l’Irlande (2013-2014). Les deux hommes se connaissent bien et ont été associés à la fois chez les Sharks et à Wellington, à chaque fois Boyd y était adjoint. Les rôles sont cette fois-ci inversés. Le tandem a donc tout pour fonctionner. La principale interrogation concerne la philosophie de jeu des Canes : les deux hommes vont-ils garder la liberté d’entreprendre, marque de fabrique de la franchise depuis toujours? On peut le penser même si il est clair que la tenue du pack et de la défense posséderont une plus grande place dans les options de jeu. Richard Watt reste lui le spécialiste de la technique et des skills et Clark Laidlaw celui de la défense.
Les transferts
L’excellent Alapati Leiua est désormais en Angleterre
Outre le changement au niveau du staff, l’intersaison a cristallisé le tournant générationnel de l’effectif. Ce sont de nombreux joueurs cadres des Hurricanes qui partent, laissant la nouvelle génération ascendante prendre les rênes. Exit ainsi Jack Lam (Bristol), Andre Taylor (Kintetsu Liners), Tim Bateman (Coca Cola Red Sparks), Alapati Leuia (London Wasps) ou encore Faifili Levave (Toyota Verblitz). Ash Dixon, Marty Banks, Billy Guyton, Mark Reddish, Hadleigh Parkes, Cardiff Vaega et Brendon Edmonds qui n’avaient tous que peu ou pas joué l’an dernier ont été libérés et ceci n’affecte pas l’effectif des Canes.
Nehe Milner-Skudder, sacrée recrue pour les Hurricanes.
Au contraire, leurs remplaçants directs sont beaucoup plus prometteurs. Hormis la grosse signature qu’est celle de Ma’a Nonu, la franchise s’est attachée à sélectionner des joueurs très prometteurs en ITM Cup. Ainsi, les excellents Nehe Milner-Skudder (Manawatu), Willis Halaholo (Southland), Otere Black (Manawatu) et Christian Lloyd (Wellington) intègrent la franchise et dans une moindre mesure Callum Gibbins (Manawatu), Vince Aso (Auckland), Geoffe Cridge (Hawke’s Bay), Leni Apisai (Wellington), Iopu Iopu Aso (Hawke’s Bay), Hugh Renton (Hawke’s Bay). Autrement, les Hurricanes ont signé des joueurs average de niveau Super Rugby : Jason Woodward (Melbourne Rebels), Rey Lee-Lo (Crusaders) et Frae Wilson (Highlanders). A noter également le recrutement de dernière minute du pilier Ben May, de retour à la maison pour remplacer John Schwalger, out pour quelques mois suite à la découverte de caillots de sang dans ses poumons.
Retrouvez le détail des transferts ici.
L’équipe poste par poste
Découvrez tout d’abord, l’effectif 2015 des Hurricanes pour le Super Rugby.
Dane Coles, meilleur talonneur de Nouvelle-Zélande
La première ligne reste un grand atout pour la franchise. A commencer par le poste de talonneur. Le désormais titulaire en chef chez les Blacks Dane Coles mènera la charge au-devant du pack. Il a franchi une grande marche l’an passé. Sa mobilité et ses skills impressionnent. Motu Matu’u reste sa doublure et apporte pas mal en profondeur de banc. A à peine 20 ans, Leni Apisai a intégré le wider training group où il devrait dans un premier temps y progresser au contact des meilleurs. Au poste de pilier, Ben Franks apparaît indispensable. Sa tenue en mêlée à gauche, ses skills d’avant et ses qualités de plaqueur font autorité depuis désormais deux saisons à Wellington. John Schwalger offre une doublure expérimentée et sûre même si sa participation au tournoi est compromise. L’expérimenté Ben May, de retour du Japon pour remplacer numériquement Schwalger, est également une valeur sûre. Néanmoins, le massif et jeune Chris Eves sélectionné cet automne avec les Maoris All Blacks pourra leur être préféré. Dans le style inverse, le mobile Reggie Goodes – un temps grand espoir au poste en Nouvelle-Zélande – a souvent déçu et 2015 semble être à bientôt 24 ans le moment ou jamais de s’imposer au plus haut niveau. En tighthead prop, Jeffery Toomaga-Allen est le titulaire indiscutable et apporte énormément aux Canes, notamment en attaque. Mike Kainga sera sa doublure. Il progresse bien et constitue un bon espoir au poste dans le pays. A noter que Ben Franks et Ben May peuvent clairement dépanner à droite si besoin est.
Jeremy Thrush, un des leaders du pack
Si elle est loin d’être ridicule, la deuxième-ligne est le poste le moins garni aux Hurricanes sur le papier. Chris Boyd peut néanmoins compter sur Jeremy Thrush. Véritable taulier depuis de nombreuses saisons aux Hurricanes, Thrush a encore progressé l’an dernier, profitant de blessures chez les Blacks pour glaner quelques sélections. Ce sera sa dernière saison dans la big city, il est en partance pour Gloucester. Son associé devrait être James Broadhurst. Excellent tout au long de la saison, Broadhurst possède désormais très clairement le niveau d’un titulaire en Super Rugby. Derrière ces deux titulaires annoncés, la concurrence devrait être rude autour de trois jeunes de niveau assez similaire. Mark Abbott (24 ans) était déjà l’an passé dans le squad des Canes, il a pu disputer quelques matchs et ce plutôt de façon convaincante. Il part avec une longueur d’avance même si les deux newbies Christian Lloyd (23 ans) et Geoffrey Cridge (20 ans) tenteront de se frayer une place dans l’effectif. On peut le penser, tant les deux joueurs – tous les deux d’anciens Baby Blacks – ont épaté avec Wellington et Hawke’s Bay respectivement. Le troisième-ligne de formation Blade Thomson pourra également faire plus que dépanner dans le second row.
Ardie Savea, futur grand ?
Bien qu’alléchante, la troisième-ligne constitue le point d’interrogation de ce pack. Elle devrait selon toute vraisemblance après les départs de Lam et de Levave être celle Wellington, excellente il y a deux ans en ITM Cup à savoir une association Shields-Savea-Vito. Le niveau extraordinaire de ce back row – déjà sous les commandes de Chris Boyd – reste à confirmer au plus haut niveau. En effet, Brad Shields peut apparaître maintenant comme un des hommes forts de ce pack. Le problème reste qu’il a trop peu joué l’an dernier, la faute à des pépins physiques et à la concurrence de Levave. Désormais débarrassé de ce dernier parti au Japon et à priori de ses problèmes de blessures, Shields pourrait être excellent sous le maillot jaune et noir. Ses skills, son jeu debout et sa défense avaient séduit le staff des Blacks qui l’avait appelé il y a deux ans de cela, nommé alors dans un squad élargi. Côté ouvert c’est Ardie Savea qui doit désormais faire oublier le fetcher Jack Lam. Si cela fait désormais deux ans que l’on parle de Savea comme un futur grand, il n’a pour l’instant jamais été un titulaire stable en Super Rugby. Il compte en deux saisons 17 apparences, dont la plupart reste des entrées en fin de match en remplacement de Lam. En fait, Savea a été annoncé comme un futur All Black sans même avoir passé le stade de joueur référence en Super Rugby. C’est ainsi que 2015 constitue à 21 ans la bonne année pour percer définitivement. Boyd compte sur lui. En n°8, le poste revient naturellement à Victor Vito qui est revenu au meilleur de sa forme l’an passé et qui est de nouveau All Black. Plutôt blindside flanker avec les Blacks, Vito est aux Canes par son talent aligné au centre du back row, comme un Kaino aux Blues. Néanmoins, on note que l’association logique des trois hommes devrait être souvent bousculée par Blade Thomson. Thomson a réalisé l’an dernier une saison juste exceptionnelle, tant avec les Hurricanes, avec les Maoris All Blacks qu’avec Taranaki avec qui il a gagné l’ITM Cup. Il constitue le quatrième homme parfait de cette troisième-ligne et sera à coup sûr utilisé pour son punch et ses skills. Callum Gibbins pourra lui-aussi suppléer si besoin il y a. Le capitaine de Manawatu excelle aussi bien en blindside qu’en openside flanker. Performant avec Taranaki, Iopu Iopu Aso devra séduire le staff à l’entraînement pour espérer quelques apparences. Sont également présents dans le wider training group Adam Hill (présent dans le groupe l’an dernier mais relégué dans le squad élargi) et l’étoile montante de la troisième-ligne en Nouvelle-Zélande Hugh Renton (seulement 18 ans).
Beauden Barrett, leader de jeu des Hurricanes
Au poste de demi de mêlée, c’est fort naturellement TJ Perenara qui s’impose. Il entame sa quatrième saison déjà au chevet de l’attaque des Canes. Un temps remis en cause en début de saison dernière – Smylie avait été titularisé à sa place – Perenara semble désormais avoir franchi un nouveau cap et son statut de doublure stable d’Aaron Smith chez les Blacks acquise l’été dernier le montre. Ainsi Chris Smylie devrait être aligné sur le banc ; il remplace admirablement bien Perenara et apporte de la fluidité en fin de match. Intégré dans le wider training group, Frae Wilson tentera de percer et d’intégrer le banc des Canes, chose qu’il n’a encore faite au niveau Super Rugby. Associé de longue date à Perenara, Beauden Barrett tiendra une nouvelle fois les clefs de la meilleure attaque du Super Rugby de ces dernières années. Tout simplement indispensable au jeu de la franchise, Barrett impressionne par sa faculté à attaquer la ligne d’avantage, à distiller le jeu entre avants et arrières et par ses talents de buteur. A 23 ans, il a encore franchi une étape et est pour certains le meilleur ouvreur en Nouvelle-Zélande. Barrett peut encore progresser en défense (même s’il y a fait de gros progrès) et dans ses interventions au pied dans le jeu courant, choses qui font qu’il est peut être encore aujourd’hui en deçà d’Aaron Cruden. Barrett n’a pas souvent eu de doublures à son niveau les années dernières. Tusi Pisi n’était pas toujours convaincant et Marty Banks a clairement déçu aux Canes l’an dernier. Son style de jeu ne semblait coller avec la marque de fabrique de la franchise. Ce devrait être le cas cette année, Boyd s’est attaché les services d’Otere Black (19 ans), ouvreur brillant et plutôt joueur avec Manawatu en ITM Cup. Black est le seul n°10 de métier mais James Marshall et Jason Woodward pourront dépanner si Barrett se blesse.
Nonu devrait beaucoup apporter avec Conrad Smith au centre.
Au centre la grande nouveauté est le retour de l’enfant du pays Ma’a Nonu. Pas forcément en réussite ces trois dernières années aux Blues et aux Highlanders, Nonu devrait à priori se relancer avec les Hurricanes. D’abord parce qu’il retrouvera au centre de l’attaque son compère de toujours Conrad Smith, capitaine de la formation. Nonu le créateur et Smith le régulateur devraient admirablement faire fonctionner le back three des Canes, avec Savea et Jane en tête de gondoles. Les automatismes et la complicité sont désormais une évidence pour ces deux centres légendaires. Cela fait un atout de plus pour l’attaque des Canes – s’il en fallait encore. On note qu’il ne sera pas évident pour autant de faire oublier Alapati Leuia, véritable révélation au poste de second five-eight l’an passé. Très dynamique et bon défenseur, Leuia avait beaucoup apporté. Willis Halaholo fut extraordinaire avec Southland en ITM Cup cette année et est irrésistible balle en main, bien que parfois trop personnelle. Il rappelle Leuia dans son style et devrait être un back up de choix et potentiellement un bon impact player même s’il manque encore de maitrise au plus haut niveau. Rey Lee-Lo est revenu à Wellington après un transfert assez calamiteux pour tout dire aux Crusaders – il a commencé en titulaire mais a signé contre-performances sur contre-performances. Il est possible que Lee-Lo soit le back up de Smith, tout dépendra du choix de Boyd. Utility back, James Marshall peut jouer premier centre. Vince Aso joue également centre mais devrait être préféré à l’aile s’il vient à jouer.
On ne présente plus l’exceptionnel Julian Savea
A l’aile justement s’exprimera Julian Savea, que l’on ne présente plus. Encore une fois exceptionnel l’an passé aussi bien avec les Canes qu’avec les Blacks, Savea impressionne par sa capacité à toujours avancer balle en main, mais aussi à s’intercaler intelligemment dans la ligne et – nouveauté – à défendre très bien. Savea, c’est l’an passé 3.4 plaquages cassés par match, 68 mètres parcourus balle en main, 15 courses et 7 essais. Le genre d’homme irrésistible qu’il vous faut. Homme irrésistible, Cory Jane l’est aussi. Dans un style différent de celui de Savea, Jane épate par sa gestuelle, son jeu au pied et comme Savea par sa vitesse, ses appuis et ses qualités de finisseur. Il pourra pourquoi pas jouer arrière. Ensuite beaucoup d’autres joueurs peuvent prétende à une place de titulaire ponctuelle. C’est d’abord le cas de Matt Proctor qui a bien progressé les années dernières et qui apporte de ses qualités de relanceur. Nehe Milner-Skudder pourrait très bien suppléer Savea et Jane sur l’une des deux ailes. Performant avec Auckland et avec les Baby Blacks l’année dernière, Vince Aso pourrait aussi percer.
James Marshall, utility back qui pourra servir à Boyd
C’est bien à l’arrière que la concurrence est la plus forte dans l’effectif des Hurricanes. Privé de l’habituel titulaire Andre Taylor parti au Japon, Boyd possède plusieurs choix et il semble très compliqué de sortir un nom au-dessus des autres, plusieurs devraient se succéder au poste. Le back three devrait de toute façon être très bon. Boyd pourra préférer les skills et le jeu au pied de James Marshall, bon utility back qui a bien progressé l’an dernier et qui devrait avoir les capacités pour être titulaire en Super Rugby. Jason Woodward venu des Rebels ne possède pas forcément la capacité à animer le jeu de Marshall mais permet d’apporter beaucoup de punch. C’est aussi le cas de Matt Proctor qui compte quelques titularisations en fin de saison au poste de fullback l’an dernier. Assez perforant ballon en main et bon relanceur, Proctor pourrait apporter à l’attaque des Canes. Mais c’est peut-être finalement la recrue de Manawatu Nehe Milner-Skudder qui pourrait faire la différence. Ancien treiziste et joueurs des Bulldogs en 2009 et 2010, Milner-Skudder a impressionné cet été par sa vista, ses appuis et sa vitesse. C’est peut-être la grande trouvaille de la franchise. La porte semble lui-être ouverte pour percer : personne n’a sa place dans l’effectif assuré à ce poste.
Notre pronostic
Croyez-le ou pas mais c’est peut-être l’année des Hurricanes. Alors oui, la formule a souvent été répétée et à chaque début de Super Rugby c’est pareil : les Canes semblent capables d’aller gagner le titre et au bout du compte ne figurent même pas en quart de finale. Mais cette année semble différente. Primo, les Hurricanes ont déjà fait beaucoup l’an passé et sont arrivés quasiment à leur niveau escompté. La 7ème place obtenue constitue le meilleur résultat depuis cinq saisons à Wellington. Les Canes ne sont plus seulement cette attaque folle marquant énormément de points mais en encaissant autant par la suite. Deuzio, le changement d’entraîneurs avec l’éviction de Mark Hammett et les arrivées de Chris Boyd ainsi que de John Plumtree devraient être bénéfiques. Les Canes peuvent devenir une véritable machine à gagner à partir du moment où le tandem Boyd/Plumtree densifie le jeu du pack, améliore la discipline des joueurs et surtout règle une fois pour toutes les problèmes de défense. La nouveauté devrait notamment venir de Plumtree, de par son passé de coach aux Sharks et son intransigeance sur ces secteurs de jeu. On peut d’ailleurs dans une certaine mesure affirmer que les résultats décevants des Canes venaient de Mark Hammett, incapable d’organiser une équipe qui possédait sur le papier de grandes qualités. Sa gestion d’effectif a souvent été remise en cause par des observateur kiwi d’ailleurs. Tertio, l’intersaison a définitivement achevé un processus en cours depuis quelques années désormais : le changement de génération aux Hurricanes. Plusieurs joueurs emblématiques sont partis mais d’autres ont à l’inverse émergé. Les Savea, Coles, Barrett, Perenara, Shields, Toomaga-Allen constituent une génération de nouveaux All Blacks et de joueurs leaders des Canes à en devenir. Ce sont eux qui représentent l’avenir de l’équipe. Ce tournant dans l’histoire de la franchise peut être vu comme positif : tous ces joueurs sont imprégnés de la marque de fabrique Hurricanes – le beau jeu – et porteront à côté des All Blacks plus expérimentés comme Nonu et Smith leur détermination. Car, à défaut d’avoir été qu’une équipe joueuse et fragile, les Hurricanes peuvent aussi devenir une machine à gagner. La « gagne » qu’on titrait semble être pour bientôt.
Equipe type probable:
1. Ben Franks – 2. Dane Coles – 3. Jeffery Toomaga Allen – 4. James Broadhurst – 5. Jeremy Thrush – 6. Brad Shields – 7. Ardie Savea – 8. Victor Vito – 9. TJ Perenara – 10. Beauden Barrett – 11. Julian Savea – 12. Ma’a Nonu – 13. Conrad Smith (cap) – 14. Cory Jane – 15. Nehe Milner Skudder