C'était une insurrection : écho de 1848 et les milliers de morts, de la Commune, et les milliers de morts. Car les "sages gouvernants" n'hésitent pas à faire tirer, à faire tuer (ils ont les mains blanches, mais pas leurs sbires). 20 ans après la Seconde Guerre Mondiale, la France était un mensonge vivant : une "démocratie" mais une dictature où les "gaullistes"-pétainistes contrôlaient tout. Depuis 68, et ce nouveau vent du boulet populaire, ils ont inventé les feux de l'apparence : des médias multiples quand l'ORTF résumait tout, mais toujours la même volonté de fer de tout contrôler. La grande bourgeoise ne plaisante pas avec les pouvoirs, vieille sagesse et expérience que la sienne... Mai 68, ce fut donc, par comparaison, moins de morts qu'en 1848 et pour la Commune, et, alors que la parole individuelle et collective était soumise à "la voix de la France", ce fut, dans le feu collectif, l'embrasement des mots, des formules-de-la-liberté. Depuis, "on" s'extasie sur cette liberté, alors qu'il faudrait établir plus exactement les étapes et les progrès de la parole populaire libre, depuis la Révolution de 1848, la Commune. Et, ni avant-garde, ni symptôme d'une force populaire, mais éléments de ce qui s'établissait dans la volonté populaire, les poètes, un siècle avant, fondaient cette liberté, par toute la destruction de l'ordre politique et donc mental, grammatical. Le temps qui s'annonçait était celui des associations libres, poétiques et juridiques.
D'expression, la liberté est conquise. Mais "le" pouvoir représentatif est pire aujourd'hui qu'en 1968...