En quelques mois, deux établissements ont vu le jour en plein centre-ville. La liste s’allonge. Ambiances, cartes, restauration : chacun joue la carte de la différence.
Le Garde robe, rue Saint-Nicolas, a ouvert en septembre. Ici, les bouteilles de vin habillent les murs de l’établissement.© PHOTO PHOTO XAVIER LÉOTYLes Rochelais seraient-ils des assoiffés ? En quelques mois à peine, deux bars à vin ont fait leur apparition dans le centre-ville de La Rochelle. L'un près du marché, Lerouge aux lèvres, l'autre, dans le quartier Saint-Nicolas, Le Garde robe. Et ils ne désemplissent pas.« La perle rare »Tous se l'accordent, il y a un engouement pour le vin. Une mode. Ou plutôt une « culture du vin. Les gens s'y intéressent de plus en plus, veulent des explications : il y a une envie d'apprendre. » Stéphane Lerouge sait de quoi il parle, lui qui a été sommelier puis caviste pendant une vingtaine d'années. Le gérant du nouvel établissement, rue des Cloutiers, a travaillé pendant un an sur un projet qui cherche avant tout la nouveauté. Ici, les cartes affichent des noms de vins bio, biodynamiques, naturels. « Parce que les vins ont une histoire », et qu'elle continue à s'écrire.Protection de l'environnement et esprit à part : l'établissement fait d'une pierre deux coups. « Les gens qui viennent ici recherchent des vins qu'ils ne trouvent pas forcément ailleurs. On voulait atteindre une clientèle avide de ce genre de choses. » Ici, les vins au verre changent toutes les semaines. Et pour trouver « la perle rare », le caviste écume les salons.Autre quartier, autre ambiance. Dans la rue Saint-Nicolas, Le Garde robe affiche complet depuis septembre. Le regain du quartier et ses établissements qui fleurissent depuis quelques années y contribuent. Mais pas seulement.« C'est l'esprit afterwork qui marche bien chez nous. Les gens viennent boire un verre pour se détendre. De 18 h 30 à 21 heures, c'est “le vin, le vin, le vin”. Après ces horaires, on sert davantage de digestifs. Mais si les gens veulent boire une bière, en général, ils vont en face. » Célia Bondi, cogérante de l'établissement, ne va pas s'en plaindre, elle qui a travaillé pendant plusieurs années dans les établissements de nuit de l'île de Ré : « Là, c'est une autre démarche. Les gens ne viennent pas uniquement pour boire. »Les gérants de ces nouveaux établissements le savent, l'ambiance y fait beaucoup. Chez Lerouge aux lèvres, on parle de décor « intimiste, chaleureux ». Au Garde robe, il suffit de mettre un pied dans cette ancienne galerie de plus de 350 mètres carrés, entièrement rénovée par Célia Bondi et son compagnon, Damien Planchet, artisan menuisier, pour comprendre l'esprit du lieu. Ici, terrasse, espace cosy et patio se côtoient.