« Avant de pénétrer sur une scène de crime, jack enveloppait certaines parties de lui-même et les remisait dans un coin de son esprit pour qu’elles soient épargnées par un processus qui le répugnait autant qu’il le fascinait. Et quand c’était fini, quand il quittait le boulot, il pouvait fonctionner sans que la pourriture ne l’atteigne. Du moins en théorie. »
Quand un Profiler hors-catégorie du FBI revient dans la ville de son enfance, avec sa femme et son fils de trois ans, au chevet de son vieux père victime d’un accident, il y aura forcément un forcené qui fera parler de lui, hasard ou coïncidence ? Jack Cole le sait, pour tout agent du FBI, les coïncidences cela n’existent pas.
Il faut dire que Jack Cole a un très lourd passé, à la rue à l’âge de dix-sept ans, prostitué, alcoolique, drogué, il revient de loin, le tatouage d’un texte de « L’Enfer » de Dante sur son corps, et la présence d’un pacemaker dans sa poitrine sont les stigmates d’une résurrection presque Christique.
Dans la belle villa au bord de l’Atlantique où il a grandi, de vieux fantômes ressurgissent et ravivent de vieilles peurs.
Donc ce thriller est violent, sanglant, glauque, paranoïaque, énorme, schizophrénique, avec cerise (au vinaigre) sur le gâteau (empoisonné) un brin de sadomasochiste et lorsque le tueur est appelé : « l’écorcheur » je vous laisse imaginer les scènes de crime. Si ce petit résumé ne vous a pas fait dresser les cheveux sur la tête et fuir à toutes jambes, alors ce livre est pour vous, et vous êtes prêt à embarquer dans « l’invisible » de Robert Pobi, rollercoaster de la littérature noire très noire et vos prochaines nuits seront blanches très blanches. Et une chose est sure, que c'est bon parfois d'avoir peur!!
Chronique de Michel D.