- que 80% des Français sont favorables à un service civique obligatoire, ils le verraient d’un bon œil, ils seraient pour, pas contre, ils seraient plutôt ok pour qu’on le mette en place. A 81%, les sondés estiment que cela permettrait d’améliorer la cohésion nationale en faisant se rencontrer des jeunes issus de cultures et de niveaux sociaux différents. Vu ainsi, ça serait même bien que 100% des français soient pour. Même les 18-24 ans sont 62% à se dire partants. Reste à connaître le contenu, les contenus, le programme, les programmes, l’objectif, les objectifs, l’encadrement, les encadrants, le temps consacré à la chose, l’éventuelle rémunération, à quel point les pistons favoriseront les favorisés futurs pistonnés, si les cas particuliers seront étudiés, pris en compte et s’il est mis en place, voir si 62% au moins se diront ravis à la sortie. On décide d’écouter les uns, d’entendre les autres, on lit dans une boule de cristal, ou on attend de voir ?
- que 66270 personnes étaient incarcérées en France au 1er janvier 2015. C’est peu ou beaucoup, je ne me rends pas compte ? Quoi qu’il en soit, c’est le chiffre le plus faible en 28 mois, en baisse sensible de 1,2 % sur un an. Il y a donc moins de criminels ? Ou plus dehors ? Une police moins efficace ? Une justice moins sévère ? Un climat plus serein ? Une délinquance moins importante ? La population carcérale est toutefois nettement supérieure à ce qu'elle était il y a 10 ans, puisque le nombre de détenus était de 58231 au 1er janvier 2005, soit environ 8000 de moins. Alors, non, donc, c’est pire ? Ou mieux ? Il y en a donc moins dehors car plus dedans, ou plus dedans car de toute façon en proportion, également plus dehors ? En tout cas, il y a un peu plus de places dedans, le taux d'occupation des établissements pénitentiaires français étant logiquement en baisse, à 114,5 %, contre 116,0 % début décembre. Mais toujours au-dessus de 100%. Donc, plus de places mais pas assez. Et l’année prochaine ? On décide d’écouter les uns, d’entendre les autres, on lit dans une boule de cristal, ou on attend de voir ?
- que le gouvernement a proposé une réforme du permis de conduire. Selon le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, c’est une réforme incomplète. Si les premiers petits pas avaient été pris plus tôt, on aurait pu aller plus loin, a-t-il lancé, sûrement à l’adresse de ses prédécesseurs de l’opposition. Donc, puisque ça les amuse, puisque c’est leur petit jeu, aux politiques, l’opposition a rétorqué que la réforme était résiduelle, un sorte de léger ajustement quantitatif et contextuel. Au-delà de ces joutes inutiles, quid du permis ? Le Code de la route sera enseigné au lycée, on formera et habilitera de nouveaux examinateurs venus de là, de La Poste ou d'ailleurs,, et le nombre minimal d’heures de formation de 20 heures sera supprimé. Le délai de passage devra se limiter à 45 jours, aussi. Voilà pour les verbes au futur. Qu’en sera-t-il concrètement ? On décide d’écouter les uns, d’entendre les autres, on lit dans une boule de cristal, ou on attend de voir ?
lundi 2 février 2015