La différence entre la déprime et la dépression

Publié le 31 janvier 2015 par Lana

En tout cas, telle que je la vis.

La déprime, c’est quand je me lève du mauvais pied. Quand je suis de mauvaise humeur, que rien ne m’enthousiasme voire que tout m’ennuie. L’avenir me pèse, les événements de la vie me semblent difficiles à surmonter, je n’arrive pas à envisager de solutions satisfaisantes. Je n’ai envie de parler à personne, je suis à cran, tout m’énerve. Je n’ai aucune bienveillance envers moi-même, mes défauts me semblent insupportables pour moi et pour les autres. Il m’arrive de pleurer chaque soir en pensant à la situation difficile que je vis. Mais, globalement, je fonctionne normalement.

La dépression, c’est une douleur physique et morale insupportable. Un douleur constante dans le ventre, le coeur, les bras. C’est un puits sans fond qui m’aspire. Ca m’empêche de réfléchir. Cette douleur, il me semble qu’elle ne passera jamais. Je pourrais prendre un anxiolytique pour m’endormir, mais seule l’automutilation me vient à l’esprit. Avoir mal au poignet pour ne plus avoir mal à l’intérieur. Je ne me dis pas que ça passera demain, parce que si ça dure depuis vingt-quatre heure, ça veut dire que tout va recommencer comme avant, que c’est parti pour des mois. Je ne pense ni à mon avenir ni à mes problèmes actuels, la dépression est au-delà du quotidien. Mes seuls réconforts, ce sont mon lit et le sang qui coule. La dépression, c’est uniquement dans l’immédiateté, et non dans les problèmes ou leurs éventuelles solutions. Ce sont des larmes, tout le temps, pour tout et pour rien. La dépression, c’est une mort psychique, c’est être à terre, ou debout mais brisée, et c’est tout.

La déprime, ça se contrôle avec la raison.

La dépression, ça se laisse toucher par des mots apaisants, de la bienveillance et de la douceur. Tellement toucher que ça me tord le ventre, et que c’en est douloureux, mais bon aussi.


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