L’étude montre que ceux et celles qui arrivent à bien s’intégrer sont aussi ceux qui sont en meilleure santé. Fréquence cardiaque à l’appui. En effet, expliquent les auteurs, les fluctuations du rythme cardiaque constituent un bon indicateur du fonctionnement du système nerveux parasympathique : une plus faible variabilité de la fréquence cardiaque est associée à un risque accru de détérioration de l’état de santé, notamment sur le plan cardiovasculaire. Une diminution de la variabilité de la fréquence cardiaque est donc associée à une dégradation de l’état de santé.
Jean-Philippe Gouin, professeur de psychologie à Concordia, a suivi un groupe d’étudiants étrangers ayant vécu des changements marqués sur le plan de l’intégration sociale à la suite d’un déménagement à Montréal. Les participants ont renseigné par questionnaire, sur une période de 5 mois, leur capacité à s’intégrer socialement et à gérer leur solitude. Sur la même période de suivi, leur variabilité cardiaque de haute fréquence (ou HF-HRV pour high-frequency heart rate variability) –via la prise de pouls- était mesurée.
· L’analyse montre que les participants qui réussissent à se constituer des réseaux sociaux durant leurs cinq premiers mois d’intégration présentent une variabilité de la fréquence cardiaque plus élevée, ceux qui demeurent isolés présentent une régression de variabilité.
Même chez les jeunes, un isolement social prolongé peut avoir un effet néfaste sur la santé en entravant le fonctionnement du système nerveux parasympathique. » Cela ne vaut pas seulement pour les étudiants étrangers, mais aussi pour quiconque s’expatrie pour aller s’établir dans un nouveau pays ou une nouvelle ville « .
Source: Communiqué Université de Concordia Mauvaise intégration sociale = mauvaise santé et Annals of Behavioral Medicine (In Press) (Visuel@© Antonioguillem – Fotolia.com)
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