de William March
Qu'on ai aimé ou pas compagnie k, il est impossible de le démonter. Comment démolir un bouquin, romancé certes (en même temps si ce n'était pas le cas, il faudrait qu'on m'explique comment les mecs morts peuvent raconter leur propre mort... Hé !), raportant l'horreur des tranchées vécues par une compagnie américaine lors du conflit européen de 14/18 à la frontière française est. Ceci dit, je n'ai pas été emballée emballée par les récits : une succession de bribes de vie d'une centaine de soldats. Vu que l'auteur est un ancien combattant de cette campagne et qu'il a mis vingt ans à écrire son témoignage, on est en droit de penser qu'il s'en est servi comme exutoire pour faire table rase de toutes les atrocités qu'il a vécues et peut-être commises. Qui sait ? Quoi qu'il en soit, William March nous offre un témoignage brut de décoffrage, à l'image de l'armée. C'est un parti pris mais le manque de liant entre les différentes saynètes m'a un peu gênée. On a du mal a rentré dedans et se prendre de compassion ou de sympathie pour les personnages. A peine présenté (entre une demi et trois pages dans le meilleur des cas), on passe au suivant. Relativement frustrant.