Love in vain se lit autant qu’il s’écoute. Un roman graphique à lire muni de la bande-son de Robert Johnson, figure mythique de blues que vous découvrirez dans ces planches sublimes.
Si vous connaissez ce musicien, ce sera toujours une belle occasion de réécouter des morceaux devenus légende et pour tous les autres qui, comme moi, n’avaient jamais entendu un de ces compositions, ce sera le moment de découvrir.
Une voix qui porte haut les douleurs d’un peuple noir sujet aux brimades dans les années 30 et la chaleur des instruments qui intensifient le message, c’est à peu près ce que j’ai ressenti en écoutant la musique de Robert Johnson.
Ouvrir ce roman graphique permet de mieux comprendre un homme qui a fait de sa courte vie (27 ans), un moment bref mais intense de rencontres et de dévouement pour la seule musique.
Une vie sulfureuse qui a fait bien des envieux et des rivaux. Un homme dont l’oeuvre artistique a, dit-on, influencé bien des groupes et des artistes au 20ème siècle. Des Rolling Stones à Bob Dylan ou les White Stripes.
Surement empoisonné a, a peine, 30 ans, ce musicien aura laissé derrière lui un souffle indélébile sur la musique noire mais pas seulement. Un destin hors du commun cabossé par la vie.
Un livre qui étonne de par son format et son graphisme. Avant même de commencer à lire l’histoire de la vie de Robert Johnson, vous serez surpris par le dessin qui augure un récit fort et brûlant. Du noir et du blanc, des traits qui semblent illustrer avec justesse la violence et la magie du propos. Des dessins qui illustrent la dureté de la vie dans le Mississippi entre traditions, passé et progrès.
Un bon moment de lecture qui donne envie de continuer à écouter le blues de Robert Johnson et de lire de la bonne BD qui ouvre les yeux sur bien des domaines.
En bonus, vous trouverez des les paroles des chansons phares de l’artiste.
Love in vain, Robert Johnson- 1911-1938, Jean-Michel Dupont, Mezzo, Glénat, 2014
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