- qu’il faut toujours innover, car de l’innovation naît l’évolution de la transformation d’un changement vers le mieux, d’après une circonvolution périphrastique et définitionnelle absolument non-validée par l’Académie. Il faut donc explorer de nouveaux champs. Ainsi, on a découvert, par je ne sais quelle étude ou observation microscopique, que le rire en entreprise stimulait la motivation. Soit. Donc, on engage des comiques troupiers, on rend obligatoire les one man ou one woman shows à la pause de midi ? On impose les carambars et la lecture des blagues toutes les 17 minutes dans les bureaux ? On fera des rapports après quelques tables rondes et on en discutera en réunion. En attendant, des managers ont suivi des ateliers de rigologie, qui semble, d’après ce qu’on en lit, de plus en plus pratiquée en France. Ça devrait donc bientôt déborder des entreprises et envahir prestement nos vies privées, on n’a pas fini de se marrer. Il en va ainsi des choses surprenantes et réjouissantes : on peut bizarrement les préférer aux choses écœurantes et indécentes. Encore faut-il qu’elles soient réjouissantes ou surprenantes.
- que la maison la plus recherchée au monde est en France, notre beau et grand pays. Elle se trouve plus précisément à Saint-Malo. Je ne vous donne pas la rue, les propriétaires ont le droit à la tranquillité malgré la notoriété. C’est un site d’échange de maisons dans le monde qui nous informe, nous précise, nous rappelle que la France est le centre du monde, et cette maison en particulier, avec deux à trois demandes par jour, la plus réclamée donc. Chacun pourra brosser son égotisme dans le sens du poil, sauf les glabres, ça va de soi, pour satisfaire son égocentrisme, faire le malin en se disant malouin, sa maligne en se disant flattée. Qui pourra nous empêcher de dire que notre grand-mère, notre cousin, ou la sœur de notre meilleur ami possède le même genre d’authentique demeure, mais qu’à la différence de celle qui a ce si grand succès, elle ne nous la prête qu’à nous ? Hein, qui nous empêchera ? Il en va ainsi des choses surprenantes et réjouissantes : on peut bizarrement les préférer aux choses écœurantes et indécentes. Encore faut-il qu’elles soient réjouissantes ou surprenantes.
- que les attentes des malades jouent un rôle important dans l'efficacité de leur traitement et cet effet placebo est parfaitement connu. Il n’est pas garanti 100% efficace car certaines maladies sont encore tristement plus fortes que la volonté des malades. Mais, un nouvel effet vient d’être mis à jour, un cousin de l’effet placebo, un effet frictunebo, en quelque sorte. Des patients ont reçu deux traitements. Les chercheurs leur ont expliqué que la formulation du traitement était la même dans les deux injections, mais que celles-ci avaient été fabriquées par deux laboratoires différents, à un coût de 100 dollars pour la première et de 1500 dollars pour la seconde. Mais, en fait, les participants ont reçu deux injections d'une solution saline. Qu’arriva-t-il ? Le faux-médicament le plus cher eut plus d’effet. Si vous être PDG d’un laboratoire pharmaceutique, souriez, que vous soyez filmé ou non, car c''est une nouvelle qui va rapporter gros. Si vous ne l'êtes pas, PDG, souriez quand même, et faites ce que vous souhaitez de l'info. Il en va ainsi des choses surprenantes et réjouissantes : on peut bizarrement les préférer aux choses écœurantes et indécentes. Encore faut-il qu’elles soient réjouissantes ou surprenantes.
samedi 31 janvier 2015