Le gouvernement français s’est doté d’un site internet pour nous aider à détecter les « signes de radicalisation » des futurs « djihadistes ». Alors faire la chasse aux djihadistes pour la sécurité du pays oui, mais que cela serve d’exutoire pour le courant et les penseurs islamophobes, non, car on glisserait dans la propagande. Est-ce bien la peine alors que la France détient depuis les attentats du 07 janvier le triste record du plus grand nombres d’actes anti-musulmans en 3 semaines (depassant même toute l’année 2014)? On apprend aujourd’hui plusieurs cas d’enfants de 7/8 ans accusés d’ « apologie du terrorisme » alors qu’ils ne savent même pas ce que veulent dire les mots « djihadisme » et « terrorisme ». On joue les gros bras devant des enfants. La psychose, le délire islamophobe est bien en marche.
Au début, on croit à un gag mais c’est bien vrai. La fiche préparée est bien officielle. Elle s’intitule « Radicalisation djihadiste: Les premiers signes qui peuvent alerter »
Elle fait penser à celle qui émanait de l’académie de Poitiers.
Cette fois, on est en présence toutefois d’une description un peu plus édulcorée. On ne dit plus donc « perte du poids liée à des jeûnes fréquents » mais plus subtilement « Ils changent brutalement leurs habitudes alimentaires ».
Pour prendre le contre-pied de cette propagande qui vise généralement à stigmatiser les musulmans à cause des clichés qui dégagent (tous les adolescents ou jeunes adultes ne sont pas des djihadistes même s’ils ont à cette période des « signes » de mal-être ou de construction), des initiatives sont prises par des associations ou des musulmans préférant tourner en dérision ces mascarades qui frisent parfois le ridicule. Parmi elles, notons le détournement de la fiche pratique du gouvernement français par une association belge, Muslims Rights Belgium.
L’humour est une arme. C’est ce que croit fermement cette association en lançant sa propre fiche pratique pour lutter contre la radicalisation islamophobe qui ne cesse de grandir en France, en Belgique, en Europe, dans le monde…
Jeu de briques
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