Man
Emmanuel m'a récemment éclairé sur l'importance de la préparation mentale en course à pied en général et pour l'épreuve si appréhendée du marathon en particulier.
(Précision : Emmanuel, c'est moi, Man. Et il est vrai que je rayonne tellement que j'éclaire mon prochain. Merci Malick.)J'ai donc investi un peu de temps sur le sujet, et ai consulté quelques ouvrages de vulgarisation. Le premier s'intitule " La préparation mentale "(La préparation mentale, de Nicolas Dugay, Jouvence Editions). Je vous propose un résumé des premiers chapitres.
Se préparer mentalement est un concept " transversal ", qui peut s'appliquer au sport de niveau mais pas que... La préparation mentale (PM) est applicable à tous, quel que soit son environnement (professionnel ou personnel). Elle vise à aider à " exprimer le meilleur de notre potentiel ", sachant que nous avons tous des ressources cachées et donc non exploitées.
D'une manière générale, il faut considérer que ce qui est bon pour le cerveau l'est aussi pour nous, pour notre entreprise, pour nos projets...C'est dans cette logique que s'inscrit la PM.
(Précision : Ne pas confondre PM et SM qui fait du bien quand ça fait mal.)De là découle une question, logique : comment développer ses aptitudes pour bâtir un mental de gagnant ? C'est l'objet de ce premier billet.
Prérequis : avoir un cerveau : socle de base de la construction de stratégies de réussite.
(Précision : Attention Malick, règle de base du blogueur, être gentil avec ses lecteurs et supposer leur intelligence.)Remontant à l'étymologie de l'adjectif " mental ", l'auteur rappelle qu'il vient de " mens ", en latin, qui signifie esprit. Sa définition varie, comme souvent, selon la personne qui parle.
Pour un psychanalyste, le mental invite à un " voyage intérieur qui permettra au sujet de mettre des mots sur ses propres manifestations inconscientes qui lui sont singulières et par là d'acquérir un savoir nouveau " qui lui facilitera une forme de libération.
Pour un sportif de haut niveau, la PM est partie intégrante et constante du travail quotidien. Elle aide à " performer ", gérer le stress, les victoires mais aussi les échecs qui font partie de la compétition et donc de la vie.
Dans le premier chapitre, l'auteur dresse les quatre domaines d'utilisation du " mental " :
- L'acquisition des habilités motrices et cognitives : ex : visualisation d'un geste parfait pour un réussir un joli drop pour joueur de rugby (habileté motrice) ou d'un entretien d'embauche d'appréciation (habileté cognitive) ;
- La régulation des émotions : le mental comme vecteur d'émotions positives ou négatives. Selon les situations, nous devrions faire appel à des émotions positives (ex : prise de parole en public) ou négatives (ex : lorsqu'une actrice doit pleurer sur une scène de film) pour faire face aux situations ;
- Le renforcement de la confiance en soi : la spirale négative a pour conséquence une baisse de l'estime de soi. L'auteur nous explique que le mental peut parfaitement aider à inverser la situation et à retrouver le chemin de la confiance et de la motivation
- La facilitation des relations avec autrui : le mental aide à maitriser une communication avec autrui dans un esprit constructif et non manipulateur.
On peut définir un concept par référence à ce qui le caractérise ou, par opposition, à ce qui caractérise son contraire.
(Précision : ATTENTION Malick t'es sur un blog de mec, reste simple, une idée au plus par billet...)C'est ce que N. Dugay en définissant, dans son second chapitre, les caractéristiques d'un mental de perdant. Exercice intéressant en liminaire, qui nous invite à poser, en cinq minutes, les pratiques à mettre en œuvre pour développer un mental de loser. Je vous recommande cet exercice, assez éclairant sur le diagnostic du mental de perdant, un bon point de départ pour initier une démarche de PM. Pour moi, un mental de looser c'est...
- Rester seul car je pense qu'une réussite est forcément collective
- Développer une spirale de pensées négatives
- Fréquenter des losers
- Manquer d'humilité
- Manquer d'ambition
- Refuser d'essayer, essayer, essayer encore
- Juger que c'est perdu d'avance
- Ne pas faire confiance, ni à soi ni aux autres
Un deuxième exercice, visant à diagnostiquer un mental défaillant, nous invite à répondre à une dizaine de questions. Selon les réponses apportées, on est ensuite classé par niveau (3 au total), avec pour objectif de " travailler " pour changer de niveau, signe " d'avancée mentale ". Sauf que changer n'est pas naturel. A titre d'exemple, l'auteur nous invite à tenter de changer notre place à table le soir à la maison. Je l'ai fait et mon ado m'a immanquablement demandé la justification d'un tel changement, comme si la terre s'arrêtait de tourner !!! Dingue ! A ce propos, N Dugay relève qu'il existe 110 synonymes de Changement dans le dictionnaire de Caen : 100 sont négatifs et seulement 10 ont une forme positive. Let's change, guys ! " La porte du changement doit s'ouvrir de l'intérieur ".
(Précision : Excellent mais risqué le coup de l'ado. Le mien fait 185cm pour 75 kg, je te propose de venir toi-même le changer de place.)S'ensuit un 3 ème exercice visant à identifier les bénéfices escomptés d'une PM. On comprend dans les commentaires experts qui suivent que le bonheur est maîtrisable. Le sujet n'est pas de savoir si nous sommes dotés d'un gène du mental performant ou pas mais de " réfléchir à la façon de progresser, quel que soit son niveau ".
Précision : " réfléchir à la façon de progresser, quel que soit son niveau ". Je crois que tout le problème est là pour un sportif. Réfléchir... Exercice périlleux qui risque de conduire à l'abandon de la pratique sportive. Méfiance.
Au final, se construire un mental de gagnant s'appuie sur un plan d'actions, construit sur un postulat de départ propre à chacun, et au moyen d'outils efficaces. Pour ce faire, l'auteur explicite la tienne : PREFERA comme Plaisir, Raison d'être, Exigence, Forme, Echange, Réussite et A mour de soi. Je vous le déclinerai prochainement....
(Précision : Nous aussi on t'aime Malick. Et bienvenue sur auxangesetc.fr !)