Quatrième de couverture :
Jeanne a bientôt quarante ans. Elle est mariée avec Nicolas depuis presque vingt ans et vit à Paris où elle est journaliste. Elle est cérébrale, rationnelle, ambitieuse, soucieuse des apparences et impassible. En réalité, elle souffre et elle s’ennuie. La vie lui paraît fade et le vrai bonheur hors d’atteinte. Un soir d’été à Sète, elle retrouve Christophe, son amour de jeunesse. Instinctif, sensuel, dilettante, rebelle, insouciant, il est son contraire.
Pourtant c’est le coup de foudre. Pendant quelques mois, Jeanne vit enfin en osmose avec elle-même et avec le monde. Au nom de la promesse d’une vie enfin rayonnante et vibrante, elle décide alors de tout quitter. Mais le merveilleux peut-il durer ?
La citation : Je suis la seule femme sur terre et Christophe est le nom et le visage du meilleur au monde.
Mon avis :
Je disais lors de ma récente chronique du roman Notre Famille que le récit d’intégration était chose un peu trop courante dans la littérature américaine, mais alors, que dire alors du récit sentimental d’une femme partagée entre deux hommes dans la littérature française ?
C’est en effet un sujet éminnement éculé qu’aborde Virginia Bart pour son second roman, Le meilleur du monde ( à ne pas confondre avec le Meilleur DES mondes, le roman culte de SF d'Aldous Huxley), publié chez Buchet Castel en ce début 2015.
La narratrice du roman, Jeanne, trentenaire parisienne plutôt aisée qui vit dans le monde du journalisme a le sentiment que sa vie de couple avec son compagnon de longue date est sans surprise et routinière avant de tomber amoureuse de son amour de jeunesse, un certain Christophe, rockeur marginal d’un autre milieu que le sien se plaint qu'il ne lui soit rien.
Evidemment cette relation, passée le cap du la passion va vite buter sur ces différences sociales.
Bien que le résumé de cette intrigue pourrait le laisser penser , "Le meilleur du monde" n’est pas à l’instar de l'excellent "Pas son genre" de Philippe Vilain un roman sur le déterminisme social. Il est en fait, bien plus le portrait d’une personne qui recherche un bonheur qu’elle ne trouvera jamais vraiment.
Si cette réflexion sur cette quête inassouvie du bonheur est assez juste et bien sentie, on regrette que le personnage de Jeanne est quand même un peu irritant, petite fille riche qu’on a du mal à prendre en sympathie. Un roman un peu trop court pour rester durablement en mémoire, mais qu’on lit quand même avec un intérêt certain, grâce au style sec et précis de Virginia Bart.