« La culture Asiatique, on aime ou on n’aime pas… « , c’est parfois ce qu’on dit ou ce que je dis. Oui, j’avoue. Mais finalement, il y a du faux là-dedans. Il s’agit dêtre bien aiguiller et de regarder/lire/écouter les bonnes choses pour entrer en douceur dans un univers qui mérite d’être connu.
Loin d’être une spécialiste en la matière, je suis preneuse de ce qui peut augmenter mon sens critique en la matière.
La littérature regorge d’auteurs asiatiques et c’est un bon moyen de mieux connaitre une culture aux codes éloignés des nôtres.
Après Haruki Murakami, auteur populaire japonais qui relie les cultures entre elles entre Orient et Occident, on a souvent envie de passer à autre chose. Qiu Xiaolong, je le zieutais depuis un petit moment. Je flippais un peu de pas coller à son univers qui-te-plonge-toi-lecteur-dans-les-bas-fonds-de-la-chine-comme-on-a-pas-envie-de-la-voir mais finalement je me suis laissée tenter. Et je n’ai pas regretté.
Monsieur Ma est libraire. Il est aidé de sa femme avec qui il s’entend bien et avec qui il mène une vie paisible entre littérature et quotidien bercé par un système politique rigide. En chine, Mao règne et les livres ne sont pas tous regardés d’un bon oeil. Sans savoir pourquoi, Monsieur Ma va être arrêté et jeté en prison. Les voisins, les amis, les lecteurs, les réguliers vont s’étonner.
Pas l’ombre d’un doute, Monsieur Ma est innocent… Un jeune homme va tenter de faire la vérité sur l’enquête.
Le jour où le libraire sort de prison, plus rien ne sera comme avant. Pourtant, il compte continuer à vivre et gagner sa vie en faisant du commerce…
Mais pas n’importe lequel.
Un roman policier court, ciselé mais qui vous prend dès le début dans ses filets. L’ambiance surannée de la Chine confinée pour ne pas dire la vérité y est très bien décrite.
On retrouve cette douceur mêlée à la violence d’une société qui brime sans jamais le dire haut et fort. Une entrée en matière en or qui donne envie de découvrir les autres romans policiers de cet auteur.
La bonne fortune de Monsieur Ba, Qiu Xiaolong, Liana Levi, 2011