Dans ce second volet du 5e diptyque, Larry B. Max poursuit une enquête sur Markus Scailes, un contribuable américain, accessoirement secrétaire général de la Banque du Vatican. Il a découvert d’obscurs circuits de blanchiment d’argent impliquant la Banque de l’Eglise Catholique et une douteuse Banca Notario, et alimentant notamment un ancien criminel de guerre nazi. La mort tragique et opportune du directeur de la Banca Notario, principal suspect pendu avec dans les poches de nombreux documents à charge, ne le satisfait pas. Son enquête va le mener bien plus loin jusqu’en Afrique (décidemment très à la mode en BD en ce moment), et dans des directions totalement inattendues…
Toujours dans un style dynamique très efficace, Bernard Vrancken utilise davantage l’outil l’informatique, notamment pour les décors et assombrit un peu son dessin. Cet effet est d’ailleurs accentué par la mise en couleurs informatique Coquelicot, pseudo de son épouse. De son côté, face à une histoire complexe, le scénariste prend le temps de reposer les hypothèses et rappeler les faits avant de faire poursuivre l’enquête à son séduisant enquêteur.
Cette fois-ci, les scènes récurrentes de flash-back ne sont pas historiques, mais renvoient à l’histoire personnelle de Larry. Un parcours qu’on découvrira davantage dans les prochains épisodes et dans des extensions de la série dessinées par Pasarin (Les Fils de la Louve) et par Alain Queireix (Celadon Run et Ava Dreams). Et finalement, sa liaison avec Gloria prend une place grandissante qui annonce le prochain tome intitulé le chemin de Gloria. Ce sera un nouveau diptyque sur le monde du cinéma. La marque de la série est en effet d’explorer les arcanes les plus inattendus de la finance.