Être sur ses gardes.
Me protéger.
Ne jamais trop en dire.
Ni trop m’engager.
En commentant l’article d’une blogueuse (impossible de me souvenir qui ! Désolée !! Si tu te reconnais, écris-moi !) sur sa difficulté à maintenir une relation sur le long terme, je me suis rendue compte que moi aussi, j’avais un problème. J’en parlais déjà un peu dans cet article, mais là …
La blogueuse, c’est parce qu’elle avait peur du rejet.
Moi, c’est par crainte d’être abusée.
Peur de l’ingérence, de l’intrusion dans mon univers.
Lorsque je parle avec quelqu’un, je suis tout le temps sur mes gardes.
Ne jamais trop en dire.
Ne pas révéler mes faiblesses dont l’autre pourrait se servir à mauvais escient, un jour, peut-être.
Pour me rabaisser, pour exiger, pour user d’une quelconque autorité, pour me contraindre.
J’ai un genre d’aversion pour les contraintes.
Par exemple, je n’aime pas qu’on me rende service, car je déteste me sentir redevable.
J’interroge rarement les gens sur leur vie privée, de peur qu’on me retourne la question.
Il y a toujours une part de moi qui considère mon interlocuteur comme étant potentiellement animé d’intentions cachées.
C’est quelque chose que j’ai récemment découvert, lors d’un stage de PNL / Profil Marston.
J’ai un profil d’analyste, qui évolue dans un environnement perçu comme hostile, et mes actions ne sont que des mesures de protections.
C’est usant.
Parce que dès qu’une personne me parle, qu’elle me pose des questions, qu’elle s’intéresse à moi … une espèce d’alarme se déclenche dans ma p’tite tête.
Je ne veux pas recevoir, car je ne veux pas être contrainte de donner plus tard, si je n’en ai pas envie.
Je ne veux pas recevoir, ni donner, car ce serait ouvrir une faille.
Parce que je ne sais pas dire non.
Parce que je crains qu’on abuse de ma gentillesse, alors je me blinde, par anticipation.
C’est triste, n’est-ce-pas ?
Pour le moment, je ne suis pas prête à m’ouvrir.
Je n’en ai pas envie, car la peur est trop forte.
Et je me dis que lorsque j’aurais appris à m’affirmer, à dire ce que je pense sans craindre de blesser ou de mal faire, quand je saurais refuser simplement mais fermement ce qu’on pourrait vouloir m’imposer,
alors seulement je serais prête à m’impliquer dans de vraies relations amicales et familiales.
Mais paradoxalement, en amour, je n’ai pas du tout ce comportement.
Je suis même du genre fusionnelle. Je dis tout, je fais confiance.
Et c’est parce qu’on se connait suffisamment, que je peux lui dire non, et donc m’impliquer et m’engager sans réserves.
En fait, je viens de me rendre compte, que mon incapacité à me lier aux autres, c’est parce que je n’ai pas confiance.
Ni en eux,
ni en moi.
Bref … y’a du boulot !
Anya