Je reconnais que le titre a l’air assez bizarre, comme ça au premier abord. Non, je n’ai pas complètement perdu la tête (mais j’y travaille) ou démarrer une grande crise mystique (je suis formelle, aucun risque). Il se trouve que les universités ici sont payantes. Pardon, je reprends, il se trouve que les universités ici rançonnent outrageusement les parents qui ont l’idée saugrenue d’encourager à leurs rejetons à faire des études supérieures. A ce niveau là, on ne peut pas dire que ça coûte un bras, mais bien pire! (D’ailleurs, quelqu’un veut acheter un rein?). Vous pouvez compter £9000 par an, juste pour les frais de scolarité, et comme un étudiant, ça mange (beaucoup), ça doit se loger (vaguement), ça sort (trop), ce n’est qu’un début. Il faut aussi rajouter les livres, les ordinateurs, abonnements divers et le transport. Et donc, comme c’est un vrai business, ces suceurs de sang universitaires n’hésitent pas à démarcher les gamins pratiquement dès le berceau (si, L’Ado est encore tout petit, je sais, c’est moi qui l’ai fait). Ils utilisent des techniques marketing ignobles et que la morale réprouve, comme envoyer une de leurs jolies étudiantes en mini jupe distribuer de superbes brochures vantant la vie sociale sur place. L’Ado dans sa grande naïveté s’enthousiasme forcément. Apparemment, la fille de St Andrews, elle etait très convaincante, physiquement.
Mettons les choses au point de suite, il est hors de question que je laisse mon petit bébé partir en Ecosse (st Andrews, c’est un bled paumé près de Perth). Il n’y a aucune raison valable pour qu’il fasse ses études à plus 1000 kilomètres de chez moi si le climat est encore plus pourri qu’ici (puisque je serais obligée d’aller le voir, pour le soutenir moralement bien sûr, le pauvre enfant abandonné). Est-ce que j’ai fait ça moi? Oui, bon, d’accord, mais on parle de L’Ado, ne nous éloignons pas du sujet. D’ailleurs, je n’ai pas fait d’études à 1000 kilomètres de chez mes parents, mais 1030 (j’ai vérifié sur Google map). Sérieusement, quitte à partir loin, il pourrait faire un effort. J’ai toujours rêvé de visiter la côte Est des États Unis par exemple. Marichéri me dit que les universités y sont encore plus hors de prix, et que j’ai besoin de deux reins pour vivre. C’est un rabat joie quand même.
St Andrews a effectivement une réputation remarquable. C’est une des 5 meilleures universités de Grande Bretagne. Cela dit, St Andrews est surtout connue du grand public parce qu’y ont étudié séjourné le prince William et Kate Middleton, qu’on n’a pas envoyé faire une tournée en mini jupe pour attirer le lycéen, mais qu’on a fait défiler en sous-vêtements sous le nez du prince. (Ce n’est pas une blague, on trouve les photos sur internet. Je refuse de mettre ça sur le blog, même pour informer, imaginez, si L’Ado regarde!). Avec une pub comme ça, on sent de suite que St Andrews, c’est du sérieux. Et quand on voit l’incapacité totale de William-and-Kate a aligné correctement sujet verbe complément, on peut se demander pourquoi L’Ado irait y étudier la littérature!
Sinon, L’Ado a aussi ramené la brochure de l’université juste à côté de chez nous, qui propose d’ailleurs un cursus qui correspond exactement à ce qu’il veut faire. Mais bizarrement, ça lui plait moins. Je me suis renseignée. L’étudiant local qui est venu les voir était cool, tu vois, mais bon, quoi, la fille de St Andrews, elle etait super gentille, hein, meuh, vachement plus convaincante, niveau diplôme et tout ça, quoi. Visuellement, il l’a trouvé très intelligente. Et blonde aussi.