Bordeaux: Le site d’expérimentation d’hydroliennes bientôt à l’eau
Publié le 29 janvier 2015 par Blanchemanche
#transitionénergétique #hydrolienneENERGIEReporté à plusieurs reprises, le site d’essai d’hydroliennes dans la Garonne sera lancé d’ici à la fin de l’année 2015…Marc Lafosse, président du cabinet d'ingénierie Energie de la Lune à Bordeaux - M.BOSREDON/20MINUTESMickaël Bosredon 28/11/2015La mise à l’eau est prévue entre octobre et décembre 2015. Marc Lafosse, président du
cabinet d’ingénierie spécialisé dans les énergies marines renouvelables Energie de la Lune, a annoncé ce mercredi le calendrier
concernant le projet de site d’essais pour hydroliennes dans la Garonne. Il avait été reporté à plusieurs reprises en raison, notamment, de problèmes administratifs.Unique au monde, ce site permettra à des industriels et des développeurs de venir tester leurs machines au niveau du pont de Pierre à Bordeaux. Le marché de l'hydrolien compte à ce jour 146 technologies à travers le monde, qu’il convient d'évaluer en milieu naturel avant la phase d’industrialisation. Le projet devrait rester en place jusqu'en 2021, ce qui permettra à plusieurs dizaines de développeurs de s'y succéder. Quatre entreprises sont déjà sur les rangs pour démarrer dès la fin de l'année, et des contacts avec dix-sept développeurs ont été pris.
Vitesse du courant très importante au niveau du pont de Pierre
Ce n'est pas un hasard si la zone d'essai est développée à Bordeaux. «La particularité de la Garonne à Bordeaux est que la marée a un temps d’étale (moment entre deux marées où le courant est nul) très faible, explique Marc Lafosse. De plus, la vitesse de courant y est très importante, puisque ceux-ci s'accélèrent au niveau des quinze piles qui soutiennent le pont de Pierre. Ils peuvent atteindre jusqu’à 3,6m/seconde à cet endroit.»
La Garonne est aussi un fleuve «qui charrie beaucoup de matières en suspension, poursuit l’océanographe, ce qui permettra de tester l’abrasivité sur les matériaux choisis.»
Un potentiel de 2.500 machines dans l’estuaire
Le site comptera trois emplacements, dont deux proches du pont constitués de plateformes flottantes, sous lesquelles seront fixées les hydroliennes. Elles seront raccordées au réseau électrique via des câbles seront lestés au fond de la Garonne.Les machines mesureront en moyenne cinq mètres de diamètre, pour une puissance entre 50 et 100 kW. «La région Aquitaine a identifié un potentiel de 100 MW dans l’estuaire, ce qui correspondrait à 2.500 machines. Ce qui veut dire une filière industrielle derrière» souligne Marc Lafosse, qui pense que «l’estuaire de la Gironde peut devenir une rampe de lancement pour conquérir les marchés mondiaux.»
Suivi de la faune aquatique
Les industriels intéressés bénéficieront d’une infrastructure concentrée dans un rayon de cinq kilomètres. «Dans les locaux de la pépinière d’entreprises Darwin situés sur la rive droite et où nous avons déjà installé nos bureaux d’études, les développeurs pourront évaluer les données techniques et environnementales de leurs machines. Ils pourront aussi s'appuyer de la structure du grand port maritime de Bordeaux pour la réalisation, la mise à l’eau et la maintenance des hydroliennes.»Le projet permettra aussi «un suivi sur la faune aquatique. Il existe sept espèces d’intérêt national dans l’estuaire, dont l’esturgeon d’Europe, sur laquelle il y a énormément d’attention. Nous validerons un protocole scientifique de lâcher de poissons au milieu des hydroliennes, pour mesurer leur impact.»L’ensemble du projet se chiffre à 2,7 millions d’euros, financé par les partenaires, dont les collectivités publiques - au premier rang desquelles la région Aquitaine -pour 60%
http://www.20minutes.fr/bordeaux/1528083-20150128-bordeaux-site-experimentation-hydroliennes-bientot-eau