Je crois avoir traité à très grands traits de la situation présente des hydrocarbures liquides fossiles ….. Mais nous devons envisager leur remplacement pour un terme à définir … toutes les formes d’énergie actuellement utilisées ne pouvant pas être directement déployées pour certains types d’usages , transports routiers par exemple ) …… Logiquement, il doit être alors recherché quand cette action de recherche , développement puis production industrielle devra être prévue , initialisée puis menée ……On est ainsi conduit, pour chaque échelon à définir ( états , communauté d’états ,continent , communauté mondiale ), à devoir répondre à la série de questions suivantes :
Quand faudra-t-il commencer à remplacer les fossiles par les synthétiques ?
- Lorsque le prix du marché des hydrocarbures liquides ou gaziers fossiles sera devenu prohibitif pour l’économie d’un état ( etc) donné ?
- A la fin des réserves des hydrocarbures liquides ?
- A la fin des réserves des hydrocarbures gazeux ?
- Quand les modifications de climat induites par la croissance du C02 atmosphérique ( ou autre) auront déclenché des phénomènes de type catastrophique ?
- Quand des instances supra nationales ( CEE) ou internationales (ONU) auront décidé de le faire ?
- Disposons nous d’ores et déjà d’informations scientifiques , techniques , économiques , sociétales etc. intéressantes ou à compléter nécessairement ?
Il est clair pour le lecteur que le Passé devant inspirer le Présent je dois alors rappeler que la deuxième guerre mondiale a obligé l’Allemagne à fabriquer de très grosses quantités d’hydrocarbures de synthèse à partir de la houille ….. et que SI j’écarte provisoirement une telle hypothèse de mon questionnement général elle ne peut être totalement éliminée …….
De proche en proche, nous sommes ainsi conduits à nous interroger sur l’évaluation des réserves de tous les combustibles fossiles à ce jour .
Lorsque j’avais déployé cette séquence de questions à PRINCETON en avril 2013 , le public s’était particulièrement intéressé aux aspects actuels des questions suivantes :
- La croissance des productions des bio ou agro carburants ( dans certains pays , USA /BRESIL etc ) n’ est-elle pas déjà la préfiguration de ce FUTUR et qu’ en tire-t-on sur le plan économique et sociétal ? Est-ce rentable ? Est-ce écologique ?
- Comment évaluons-nous la situation actuelle ?
- Comment pourrons nous extrapoler son évolution ?
J’avais répondu avec les calculs sur des données 2012 disponibles , exprimées sous formes de R/C ANN : état des réserves R d’hydrocarbures / consommations annuelles ,CANN .Ces données sont facilement disponibles sur internet et j’en avais consulté plusieurs que je vous indique :
-Statistical review of world energy ( BP)
- le site de JEAN MARC JANCOVICI / MANICORE ou sur FACEBOOK ( que je consulte journellement)
La discussion s’était poursuivie sur deux types de difficultés :
1/ COMMENT EVALUER LES RESERVES D’HYDROCARBURES FOSSILES ?
2/ COMMENT EVALUER L’EVOLUTION DE LA CONSOMMATION ?
Auxquelles je vais tenter de répondre…
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1 : Evaluation des réserves d’hydrocarbures liquides /Elles sont classées en 3 catégories : réserves prouvées , réserves probables , réserves possibles . Le lecteur trouvera notamment sur MANICORE des détails très intéressants concernant la réalité des valeurs déclarées , les réévaluations et les imprécisions etc … Mon public américain s’était montré assez hilare sur la troisième catégorie car ce sont des gens qui en savent bien plus que moi , vivant dans un milieu où c’est à la fois l’usage industriel du pétrole qui a été inventé et où la spéculation boursière peut fausser toute sorte d’information et la rendre fantaisiste……(" Tous les 40 ans on nous annonce qu il ne reste plus que 40 ans de pétrole"!)
Pour les réserves de gaz ( qui peut être utilisé comme carburant liquide comprimé ) la prévision du débit futur à partir du débit présent est plus facile ….En effet, l'exploitation consiste essentiellement à décompresser des poches souterraines. Dès l’instant où les volumes produits ont généré une baisse de pression du gisement suffisante, les volumes extractibles restant sont connus avec une précision déduite des lois de la thermodynamique …….
2 :L’évaluation de la consommation d’hydrocarbures fossiles à venir résultait dans les valeurs que je calculais à la fois du nombre N de consommateurs ( prévisions démographiques) , de leur évolution de progrès ( prévisions d’enrichissement collectif ) , et de la capacité de leur gouvernement à les y conduire ( toutes sortes d’extrapolations bien malaisées au-delà de quelques années !)
C est dans cette perspective que j’avais fait appel à des notions qui débordaient des statistiques conventionnelles et que j’avais utilisé dans des études de sécurité nucléaire .Lorsque les déclarants se trompent , mesurent mal , mentent , truquent , détournent ,oublient , etc. , l’usage de la covariance statistique classique devient parfois illusoire ….. Et on peut faire dire aux stats n’importe quoi ! C’est LOFTI ZADEH prof à Berkeley univ ) qui a inventé la « Théorie des possibilités » et par le concept de « stratégie floue » a contribué à fixer les marges maxi- mini des « marvelous but uncertain clouds »…….
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