Retour à Little Wing de Nickolas Butler

Publié le 21 novembre 2014 par Krolfranca

Titre : Retour à Little Wing

Auteur : Nickolas Butler

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Mireille Vignol

Éditeur : Autrement

Date de parution : septembre 2014

445 pages

Roman sur l’amitié, roman sur le temps qui passe, roman d’amour, roman sur la nostalgie.

Cinq personnages principaux narrent leur version de l’histoire à tour de rôle : Hank, l’homme de la terre qui n’a jamais quitté Little Wing, Ronny, champion de rodéo qui, après un accident, n’a « plus jamais été le même », Kip, courtier, qui a quitté très tôt Little Wing pour revenir s’y installer avec sa femme, Lee, le musicien qui a parcouru le monde et Beth, la femme de Hank. Ils se sont connus jeunes mais ne se sont jamais perdus de vue. Ils se sont mariés, certains ont divorcé, ils ont aimé, ont été aimés, se sont égarés, ont douté, se sont fâchés, se sont éloignés, se sont rapprochés, ne se sont pas toujours compris, ont fait des erreurs. La vie, quoi.

La vie, dans ce qu’elle a de simple. Les relations humaines, dans toute leur complexité.

La qualité de ce premier roman, c’est sa construction. Plusieurs voix enrichissent la narration et surtout donnent aux personnages leur densité. Et puis, les incessants allers-retours entre le présent et le passé éclairent le lecteur sur les comportements actuels des personnages.

Kip présenté tout au long du roman, par ses « amis », comme un personnage imbu de lui-même, opportuniste, et peu généreux, s’avère être tout autre quand il prend la parole page 283, un homme pétri de maladresse et regrettant chacun de ses actes.

Le défaut de ce premier roman, c’est aussi sa construction.

J’ai eu parfois l’impression de lire un objet tiré d’un atelier d’écriture, c’est-à-dire, un exercice de style, avec une forme peut-être trop maîtrisée. Je chipote me direz-vous… Peut-être. Mais je l’ai pensé à plusieurs reprises au cours de ma lecture.

Ceci dit, ce roman est très agréable à lire, on le reprend toujours avec plaisir, et on le lâche parfois à regret. Mais il manque peut-être un petit quelque chose d’authentique pour en faire un texte incontournable.

Merci à Price Minister pour l’envoi de ce roman.