Titre : Je refuse
Auteur : Per Petterson
Traduit du norvégien par Terje Sinding
Éditeur : Gallimard
Date de parution : 9 octobre 2014
270 pages
J'ai acheté ce livre parce qu'il était un coup de cœur pour Jérôme (et aussi parce que j'avais déjà lu cet auteur et que j'avais apprécié... bah oui je n'aime pas forcément tout ce qu'aime Jérôme alors c'était un petit plus...).
Un roman polyphonique, de 1966 à 2006, une histoire d'amitié qui s'est (évidemment) effilochée au fil du temps, des hommes en souffrance, fragiles, malheureux, maladroits. Tous les ingrédients étaient réunis pour me plaire.
En 1966, Tommy avait une vie très compliquée, sa mère est partie le laissant avec son père et ses trois sœurs, Jim vivait à quelques maisons de la sienne, avec sa mère très pieuse.
En 2006, Tommy a une belle voiture, un beau pardessus, des chemises en pagaille, mais il est seul et Jim est pauvre, il est en arrêt maladie depuis un an et a peu d'appétence pour la vie.
Leur rencontre un matin à l'aube, sur un pont, sera le prétexte à revenir sur leurs souvenirs.
Et nous sommes alors emportés dans le tourbillon de la vie, pris au piège des pages qui défilent les unes après les autres sans qu'on en ait vraiment conscience. Le hasard aurait pu faire qu'ils se croisent à nouveau dans la journée mais non... Une personne sera le lien entre eux durant cette étrange journée de 2006.
Belle construction, relations compliquées, deux vies qui se sont éloignées et pourtant... il y a tant de points communs entre ces deux êtres malmenés par la vie. Et puis une belle fin ouverte comme je les aime.
Je refuse que vous laissiez passer ce roman sans y jeter au moins un coup d'œil !
" J'ai eu une drôle de sensation quand il a prononcé mon nom, un peu comme si on m'avait braqué une lampe torche sur le visage, et je n'étais pas sûr d'avoir compris ce qu'il voulait dire par une autre fois ; qu'allait-il se passer ? Puis la vitre fumée s'est relevée. Il m'a fait un signe de la main, la voiture a redémarré, puis elle a traversé le pont et elle a bifurqué vers Oslo. Il faisait presque jour maintenant. Le ciel était dégagé. "