L’étude a été menée à partir des données de 5.227 jeunes filles, participant à la cohorte The Growingup Today Study qui réunit, en fait, les enfants des participants à la US Nurses’ Health Study II. Les participantes ont été interrogées entre 9 et 14 ans, sur le début ounon de leurs règles, ainsi que sur leur consommation de boissons sucrées, puis ont été suivies chaque année. Les chercheurs ont rapproché l’âge des premières règles de la consommation de boissons sucrées au fil du temps et pris en compte les facteurs de confusion possibles, dont l’activité physique, l’IMC, le poids à la naissance, l’origine ethnique, l’âge des premières règles chez la mère, composition de la famille, et le mode nutritionnel familial.
L’analyse constate que,
· L’âge moyen des premières règles est de 13,1 ans,
· les adolescentes à plus forte consommation de boissons sucrées (soit plus d’1,5 par jour) sont 22% plus susceptibles d’avoir leurs règles dans les tout prochains mois par rapport aux adolescentes qui en font la plus faible consommation (soit 2 boissons sucrées ou moins par semaine).
· Ainsi, les jeunes filles à plus forte consommation vont, en moyenne, avoir leurs premières règles en moyenne à 12,8 ans, soit 2,7 mois plus tôt que les moins consommatrices.
· Curieusement, seules les boissons aux fruits non gazeuses et les boissons gazeuses sucrées sont associées à l’âge de la puberté.
· Ce n’est pas le cas des boissons sans sucre ou sodas light.
L’association est bien là, au même titre que l’obésité : S’il l’on ne peut considérer, avec cette étude, les boissons sucrées comme un accélérateur de la puberté, l’association est bien là, au même titre que l’association obésité-puberté précoce. En effet, l’association entre une puberté plus tardive et la restriction calorique et une puberté plus précoce chez les enfants ayant un indice élevé de masse corporelle (IMC) sont largement démontrées. Au-delà, ce sont les conséquences ou associations possibles avec une puberté précoce, comme le risque accru de certains types de cancer, dont le cancer du sein, qui peuvent être préoccupantes. Quoiqu’il en soit, c’est un autre effet indésirable d’une consommation trop régulière de boissons sucrées, qui est souligné ici, étant donné le risque d’obésité à la clé.
Source: Human Reproduction January 27 2015Sugar-sweetened beverage consumption and age at menarche in a prospective study of US girls.