Dire que le neuvième album de Marilyn Manson - The Pale Emperor - est surprenant, relève du doux euphémisme. Trois ans après un timide Born Vilain, la sulfureuse superstar du métal a décidé de mettre les bouchées doubles avec cet opus.
Tous ceux qui espéraient un retour aux sources de MM, avec un gros son industriel saturé, risquent d'être déçus. Les amateurs de musique, eux, vont être ravis. Cette fusion de rock puissant, Deep Six en est le meilleur exemple, et de pop/soul grisante, comme The Mephistopheles Of Los Angeles, détonne dès la première écoute. Chaque fragment musical est un modèle de travail sur les sonorités. Que ce soit le rythme, les chœurs, les guitares, les arrangements digitaux aucune linéarité n'est présente dans chaque morceau.
Le tout sans renier ce qui faisait l'essence de son adoration, le texte. Ses thèmes récurrents sont à l'honneur [religion, patriotisme, amour charnel (auto)destructeur], mais, grâce sûrement à cette musique plus " écoutable " par le grand public, le message est plus percutant avec cette voix d'écorché lui seyant merveilleusement. Bryan Warner est donc bel et bien un empereur, certes pâle, mais qui peut trôner fièrement sur sa propre contrée musicale.
The Pale Emperor est sorti le 19 janvier 2015