Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, sur TV7 le 9 janvier. Extraits :
" Ce n'est pas un accident. C'est une organisation qu'on a signalée et dont personne n'a tenu compte. On met la haine dans les quartiers en difficulté, c'est une politique, c'est intentionnel. Quand la haine est semée, on repère les enfants les plus faciles à fanatiser [...] C'est une organisation financée par les gens du pétrole, de la drogue, qui ont des intentions politiques sur le Proche-Orient et sur l'Occident [...] Ce ne sont pas des fous, ce sont des gens normaux, en difficultés psycho-sociales, éducatives, qui ont été façonnés intentionnellement par une minorité financée pour prendre le pouvoir. C'est exactement le point de départ de l'inquisition, du fascisme, c'est le point de départ de toutes les théories totalitaires [...] La mauvaise riposte, c'est la vengeance, c'est ce qu'ils souhaitent, provoquer une déflagration mondiale, ça fait partie de leur technique de prise de pouvoir [...] C'est pourquoi Il est important de dire que l'immense majorité des musulmans n'est pas coupable mais qu'il y a une démarche totalitaire, qui elle est dangereuse. Avec une minorité d'hommes fabriqués, on peut détruire une civilisation, les nazis l'ont fait [...] Le problème de la psychologisation de ces drames, c'est de risquer de déresponsabiliser. Or on a toujours un espace de liberté [...] La responsabilité est celle des gouvernants qui ont abandonné culturellement les gosses de ces quartiers [...] L'Allemagne nazie était follement cultivée mais la base était larguée, comme on le voit aujourd'hui au Proche-Orient [...] La mécanique dans la tête d'un islamiste est la même que dans la tête d'un nazi [...] La seule bonne solution, c'est la solidarité armée, c'est-à dire ne pas se laisser soumettre, s'armer intellectuellement et, s'il le faut, s'armer avec des vrais armes. Il faut expliquer que la spiritualité, ce n'est pas éliminer le mécréant [...] Il y a toujours un moment où la force provoque la réponse par la force. C'est ce qui se passe au Proche-Orient. Au Proche-Orient, il y a eu des forces insidieuses d'abord, verbales, à la télévision : j'ai vu au Liban, tous les soirs à la télévision, le " protocole des sages de Sion ", c'est-à-dire un film nazi disant que les juifs mangent le cœur - au moyen-âge c'était le cœur des petits chrétiens, maintenant c'est le cœur - des petits arabes [...] "
TV7, 9 janvier 2015, http://www.tv7.com/point-de-vue-de-boris-cyrulnik-neuropsychiatre_3979593465001.php