Depuis plusieurs années, j’ai la chance d’animer des formations au management intergénérationnel. Mais année après année, je fais le même constat : les participants qui me sont adressés sont majoritairement baby-boomers ou de la génération X. Personnellement, je déplore cette situation pour plusieurs raisons.
Les jeunes managers écartés pour de mauvaises raisons
« Les jeunes sont plus adaptables vous savez ; c’est surtout les anciens qu’il faut remuer un peu ».
C’est en substance ce qui m’est parfois rétorqué lorsque je suggère d’inclure des jeunes managers dans la formation. Outre le fait qu’elle est inexacte, cette affirmation traduit une incompréhension de ce qu’est le management intergénérationnel. Il ne s’agit pas de « reformater » des managers seniors mais d’apprendre à des collaborateurs de tous âges à mieux se comprendre et à travailler ensemble plus efficacement.
« On verra quand ils seront plus expérimentés ».
Cette objection est surprenante.D’une part parce qu’elle sous-entend qu’il faudrait d’abord connaitre quelques échecs pour apprécier les bienfaits d’une formation. Attend-on qu’un collaborateur ait raté plusieurs négociations pour le former à la négociation ? A l’évidence non. Pourquoi en serait-il différent en matière managériale ?
D’autre part, cette conception ignore la difficulté que peut représenter une prise de poste pour un jeune manager. Ce dernier devra manager des ressources plus expérimentées et parfois affronter des a priori défavorables liés à son jeune âge ans (sans parler des jeunes femmes qui peuvent hélas cumuler les préjugés…).
La diversité générationnelle, richesse indispensable
En formation comme en entreprise, la diversité est une richesse essentielle. Qu’il s’agisse de jouer sur les idées reçues ou d’échanger sur les modes de management ou la culture d’entreprise, il est précieux de pouvoir s’appuyer sur différentes visions du monde et plusieurs générations.