Gotham // Saison 1. Episode 13. Welcome Back, Jim Gordon.
L’épisode précédent était excellent, permettant de retrouver ce qui faisait le sel de cette série dès ses débuts. Cet épisode est cependant une légère déception dans le sens où il ne garde pas la même structure. Cette semaine l’affaire tourne autour du meurtre de Pinky Littlefield, membre des Upton Assassins. Il est retourné pendu avec de la drogue dans le talon de sa chaussure et pour Bullock, ce n’est rien d’autre qu’un meurtre d’utilité publique. La morale de Bullock est loin d’être la même que celle de Gordon et ça, on le sait depuis le premier épisode. Gordon a laissé vivre celui qui est maintenant devenir le Penguin par exemple alors qu’il aurait été oublié si Gordon avait fait ce que Bullock lui avait demandé de faire. Pour Bullock, dès qu’un meurtre ne touche pas quelqu’un d’innocent, alors ce n’est pas bien grave, c’est même une bonne chose puisque cela permet de faire le ménage dans une ville qui en a drôlement besoin. La façon dont l’épisode utilise cette morale me plaît car Gordon a besoin de réponses pendant que Bullock suit plus ou moins son coéquipier dans ses aventures diverses et variées. L’épisode n’a cependant rien à nous proposer de bien original. L’esthétique de Gotham ne change pas et le cas a une structure prévisible.
J’aurais apprécié d’être réellement surpris. On est dans une ville où la corruption fait rage, ce n’est donc pas étonnant de voir tout ce que l’on peut voir se dérouler dans cet épisode. C’est en tout cas comme ça que je l’ai ressenti, malheureusement. La moralité de Gordon qui veut absolument résoudre les choses dans le bon sens et arriver à mettre un nom sur le tueur de ce pauvre Pinky, est quelque chose que j’aime beaucoup sauf que ce n’est pas suffisant pour que l’épisode puisse rutiler sans problèmes. Gordon se retrouve très souvent face à la corruption du système policier et judiciaire de Gotham. C’est même quelque chose qui permet de réellement creuser tout un tas d’aspects de la vie policière quand on veut être un bon flic et que l’environnement dans lequel on baigne fait tout pour que l’on ne le devienne pas. Gordon a toujours su être juste et droit. C’est d’ailleurs ce qui va lui permettre d’accéder plus tard au poste de Commissaire. Il y a des scènes qui ne m’ont cependant pas plus dans la mise en scène de l’épisode, notamment le montage de la scène d’interrogatoire ou encore la façon dont le meurtre est présenté. On retrouve ça dans tellement de séries policières alors que justement l’esthétique est très important dans Gotham.
Puis nous avons toutes les intrigues secondaires. Cobblepot continue d’être celui qu’il ne pourra jamais réellement être. J’aime bien car ce dernier pense qu’il peut devenir quelqu’un d’important mais reste toujours dans l’ombre d’autres personnages, même de sa propre mère (bien qu’elle voit en lui enfin un fils prodige, tout ce dont Cobblepot avait besoin pour avoir la banane jusqu’aux dents). Fish de son côté continue d’être assez cocasse car finalement le jeu des chaises musicales entre les deux personnages a tendance à devenir bien plus drôle et répétitif que réellement intéressant. Cela ne veut pas dire que Gotham ne peut pas briller parfois puisque c’était ce qui c’était passé dans l’épisode précédent. Cobblepot a beau vouloir diriger Gotham et devenir le plus grand mafieux de la ville, il n’en a pas l’étoffe et ce malgré tous les efforts que peut bien faire la série pour tenter de nous le faire croire. Finalement, cet épisode était décevant un peu de partout. Les intrigues secondaires ne sont pas vraiment là pour relever le niveau et les scénaristes semblent errer un peu dans une phase transitoire aussi vague qu’étrange. Je pense que le prochain épisode sera celui du changement ou en tout cas celui qui pourrait faire enfin évoluer Gotham.
Note : 4.5/10. En bref, véritable déception.