C'est pour cette raison que je n'aime pas le cinéma... parce que quitte à refaire la scène ou à retourner la séquence, autant viser le plus que parfait. Mais on ne va jamais jusque là parce qu'on sait qu'on ne l'atteindra jamais.
Je préfère la vie avec ses lacunes et ses rancunes... l'instantanéité, la spontanéité ont comme un parfum d'éternité... on tombe pour de vrai, et on se relève en sachant ce que c'est qu'un coefficient d'adversité : Les choses, les mots, les êtres qui vous résistent.
Chacun dispose d'un plan et d'un seul pour naître, grandir et mourir.
À l'intérieur de ce plan (essentiel ou existentiel) on peut changer, se changer, se transformer mais on ne peut pas changer de plan.
Pas de coupe, pas de rupture, pas d'échappatoire, lorsque ça s'arrête, vous ne serez sans doute pas là pour constater que ça s'est arrêté.
Un seul plan séquence : c'est ce que j'appelle la vie... tout arrêt est un arrêt de mort... le fil est ténu mais le souffle est continu. Pas de pause café...
Le théâtre essaye parfois de reproduire cet élan vital mais la scène est un artifice qui gâche tout désir d'authenticité.
Je me propose de réaliser avec vous un long métrage en un seul plan séquence de 99 minutes non-stop... en temps réel, dans un décor réel et avec des sentiments réels.
J'ai l'histoire en tête, toute l'histoire et je prends le pari qu'elle vous coupera le souffle... du début à la fin... parce qu'elle est invraisemblable... parce qu'elle est vraie.