Il paraît que les hommes sont des héros, ça c’est ce qu’on pense avant d’avoir vu Snow Therapy de Ruben Östlund!
Synopsis : Une famille suédoise part aux sports d’hivers dans une station française. Des vacances sous forme de décompression de tribu. Ebba, et ses enfants Vera et Harry, rejoint son mari Tomas pour 4 jours. 4 jours intenses sur les pistes, dans un hôtel de luxe et sur une terrasse panoramique de restaurant où une avalanche menace les clients. Dans l’affolement, Tomas fuit de la table et abandonne sa femme et ses enfants. Un comportement qui va jeter un coup de froid sur le séjour qui se voulait magique.
Que dire sur ce film? On est bien au chaud dans son fauteuil de cinéma face à la neige intense de Snow Therapy. Un blanc si intense qu’il est facile de se sentir crouler sous l’épais manteau fortement esthétique. Car Ruben Östlund aime les montagnes blanches, ça s’est vu dans ses anciennes réalisations. Mais les hauts sommets enneigés prennent un ton totalement grandiloquent avec un air d’opéra profondément dramatique. Entre les cabines du téléphérique, où une odeur de crime plane, il fallait une histoire assez retors. Et celle-ci est basée sur une opposition à la base traditionnelle hommes-femmes. Mais là pas de Venus ni Mars mais plus d’instinct maternel ou de survie. Faut-il forcément choisir ? Dans ce cas de « Force Majeure » (titre original du film), oh oui ! Les by GoPhoto.it V9.0"> by GoPhoto.it V9.0"> by GoPhoto.it V9.0"> by GoPhoto.it V9.0">sondages
sont là, les couples au vécu de catastrophe ont du mal à survivre. Ces deux-là vont-ils survivre à l’épreuve ? Entre la pression de la vie familiale et le statut de père modèle des magazines, le statut de Tomas est ébranlé. Ebba garde cette histoire bien inscrire dans sa mémoire comme un traumatisme qu’elle aime bien partager avec ses nouvelles connaissances. A ce train-là, le film n’a jamais aussi bien porté son nom de thérapie. Ajouter à cela que le film suédois répond bien à sa nationalité, mêlant humour et rythme lent et surtout des personnages discrets, flegmatiques mais aux colères inoubliables. Pas si étonnant que la production ait reçu le prix du jury, au festival « un certain regard » de Cannes.Sortie le 28 janvier en salles.