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"L'utilisation par les séparatistes pro-russes de zones densément peuplées à Donetsk et Horlivka comme bases pour lancer leurs attaques, et les ripostes des forces pro-Kiev mettent des vies civiles en grand danger", a déclaré Denis Krivosheev, directeur adjoint du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International.
Des vidéos publiées sur Internet par des utilisateurs depuis Donetsk montrent les forces séparatistes effectuer, le matin du 18 janvier, des tirs à l'aide de lance-roquettes multiples de type Grad installés dans des zones résidentielles dans la ville. Des résidents de la ville d'Horlivka, contrôlée par les séparatistes pro-russes, ont parlé à Amnesty International de cas similaires où des roquettes avaient été lancées depuis le centre-ville.
L'intensification des combats survient après une frappe d'artillerie ayant touché un bus, tuant 12 civils et blessant 16 autres personnes près de Volnovakha le 13 janvier.
"La tragédie de Volnovakha est un rappel sinistre du prix que paient les civils lorsque les règles du droit international humanitaire sont bafouées lors d'opérations militaires. Si les éléments disponibles portent à croire que les séparatistes ont lancé la roquette qui a tué les passagers du bus à Volnovakha, aucun des deux camps ne prend les mesures qui s'imposent pour protéger les civils, ce qui se traduit par de nouveaux homicides, encore et encore", a déclaré Denis Krivosheev.
Amnesty International réitère son appel en faveur de l'ouverture, de toute urgence, d'une enquête sur tous les cas d'homicides de civils car ils pourraient constituer des violations du droit international humanitaire. Le droit international humanitaire interdit les attaques visant les civils et les structures civiles, ainsi que les attaques ne pouvant être dirigées vers un objectif militaire spécifique situé dans une zone civile. Les deux camps ont violé cette interdiction en utilisant dans des zones densément peuplées des mortiers et des roquettes non téléguidés qui ne permettent pas de viser une cible avec précision.
En installant des soldats, des armes et d'autres cibles militaires dans des zones résidentielles, les forces gouvernementales comme séparatistes ont manqué à leur devoir consistant à prendre toutes les précautions possibles pour protéger les civils, et les ont mis en danger, en violation des lois de la guerre.
Un cessez-le-feu de pure forme a été conclu en Ukraine orientale en septembre 2014, mais plus de 1.400 personnes, dont de nombreux civils, ont été tuées depuis lors, les deux camps se livrant à un nombre croissant d'attaques en représailles. En tout, près de 5.000 personnes sont mortes depuis que le conflit a éclaté l'an dernier.