Blizzard of 2015, Juno, Snowmaggedon, Snowpocalypse, j'en passe et j'en laisse... La grande tempête du siècle était annoncée pour ces lundi/mardi. Les médias se sont emparés de l'info pour nous la rabâcher allègrement, les supermarchés se sont vus dévaliser, les écoles-musées-bibliothèques ont fermé leurs portes, De Blasio a voulu nous avertir, les livreurs ont été bannis des rues (j'en connais plusieurs qui ont dû se nourrir de céréales - cuire ses propres pâtes, faut pas déconner non plus!)... Bref, en ce 26 janvier 2015, New York et New Yorkais (et le monde entier) étaient prévenus.
La neige est bien tombée, de vrais bon gros flocons et d'autres petits vicieux qui piquent les joues. Le vent a effectivement soufflé (Hello le lifting gratuit!). La ville s'est emparé d'un coup de rush pour laisser rentrer ses habitants. Puis les rues ont été désertées. La ville s'est froidement endormie. Et au réveil, le jour d'après, le calme après la tempête, New York s'est peu à peu réveillée.
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Blizzard of 2015, Juno, Snowmaggedon, Snowpocalypse, I could go on and on... The biggest storm of the century was announced for Monday/Tuesday. News reporters flooded us with emergency advisories, supermarkets emptied, schools-museums-libraries closed their doors, De Blasio warned us, delivery guys were chased out the streets (cereal was probably the only food of choice for those who gave up on the more difficult task of cooking pasta.). Well, on this January 26th 2015, New Yorkers (and the rest of the world) were in the know.
The snow fell for real. Some huge snowflakes and some smaller, vicious ones hurt as they dropped onto the cheeks. The wind blew brutally (Hello free face lift!). The city experienced a big rush, urging New Yorkers to get home safely. Then, the streets were deserted. The city fell coldly asleep for hours. The next morning, the day after, it was the calm after the storm and New York slowly, and awkwardly, woke up.
Alors bien entendu, un oeil ouvert, j'ai couru à la fenêtre. Sans réfléchir, je me suis couverte, j'ai sauté dans mes Hunter Boots, j'ai attrapé mon téléphone et zou... Direction le monde extérieur! C'était beau, c'était paisible, c'était magique. New York était à moi. Presque seule au monde à 7h37 du matin dans l'Upper West Side, Central Park se présentait comme une évidence.
Puis ma première conversation du jour avec un New Yorkais est survenue au croisement de la 86ième rue et de Columbus avenue. "Suis-je le seul fou à tenter de trouver un taxi ce matin?" m'a lancé l'homme au costume-cravate; comme dans un film à la Meg Ryan/Tom Hanks (vous devinez lequel?). Moi, le regard vierge de maquillage mais au sourire jusqu'aux oreilles: "Monsieur, vous êtes le premier fou que je rencontre ce matin. Vous devriez rentrer chez vous; aujourd'hui, ça passe." Un sourire, un regard vitreux puis une lueur d'espoir, l'Homme Costume se met à courir en s'écriant : "Aujourd'hui doit juste être mon jour de chance". Un taxi apparaît au loin, je vois le Costume courir maladroitement. Je me retourne, hausse les épaules et pense : "J'aurai essayé. Et maintenant, à moi Central Park."
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Then of course, as soon as I opened an eye, I ran to the window. Without giving me time to think, I dressed up, jumped into my Hunter Boots, grabbed my phone, and off I went. Time to experience the outside world. It was quiet. It was pretty. It was magical. At this hour, New York was mine. As I was almost alone in the world at 7:37am on the Upper West Side, Central Park appeared in the distance, as something that was meant to be.
I had my first conversation of the day with a New Yorker at the corner of 86th street and Columbus Avenue. "Am I the only fool trying to get a cab this morning?" uttered the man all dressed up in a suit and tie, like out of a scene from a Meg Ryan/Tom Hanks movie (you know which one.). I, with my make-up free eyes, but smiling from cheek to cheek, abruptly answered : "You are the first fool I met this morning, Sir. You should just stay home. I believe today it's ok." He smiled, stared at the street, then had a glimmer of hope on his face. "Today might just be my lucky day!" he exclaimed while running toward a yellow cab that just appeared a block away. I turned around, shrugged and murmured: "At least I tried. Now, let's go meet with the park."
Comme supposé, Central Park était magnifique. Recouvert tout de blanc, j'y ai croisé quelques oiseaux encore endormis, les écureuils eux, ne se frottaient pas à l'épaisse couche de neige et sont restés perchés sur leurs arbres dénudés. Le sol était blanc, le ciel était blanc, quelques flocons continuaient à tomber. J'ai rencontré quelques New Yorkais venus promener leurs chiens, quelques sportifs sur leurs skis et raquettes, mais surtout j'ai trouvé le Bonheur. Tout le monde se saluait, se souriait, se regardait; comme si aujourd'hui, Central Park était le lieu d'un secret bien gardé.
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As I predicted, Central Park was magnificent. All covered in white, my path crossed the one of cute sleeping birds; squirrels, too afraid to jump into the thick white layer below, stayed put in their bare trees. The ground was white, the sky was white and a small layer of delicate snowflakes kept falling. I met New Yorkers walking their dogs, active people in skis and others who just came to admire the spectacle, but most important of all, I met Happiness. Everyone greeted each other, smiled, and looked gently at one another; like if today, Central Park was the location of a well-kept secret.
Après cette balade matinale, j'ai décidé de rentrer car j'avais l'obligation de travailler (un peu). Une réunion en ligne plutôt brève, quelques emails sans réponse, le web aussi semblait tourner au ralenti. Il était 13h, la batterie de l'appareil photo était chargée ; retourner au parc, pourquoi se priver?
Central Park avait totalement changé d'atmosphère. Le parc avait désormais des airs de stations balnéaires. Les enfants riaient et criaient tout en se chassant l'un l'autre. La moindre pente était prise d'assaut par des luges et bouées colorées. L'épaisse couche de neige s'était brutalement affaissée. Le parc regorgeait d'humains en tout genre venus profiter du spectacle. Le soleil commençait à percer. Il ne faisait aucun doute: la vie avait repris, New York s'était éveillée.
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After my morning walk, I headed home to work for a bit. A brief conference call and a few unanswered emails later, there was no doubt that the online world was taking a slow day as well. At 1pm, with my camera fully charged, I decided to head back to the park.
The atmosphere had totally changed in Central Park. It looked like the secret was revealed and it now looked like a popular ski resort. Kids were laughing and chasing each other. Every single slope was stormed by sleds and tubes. The thick white coat was packed down by the flow of visitors. Everyone was here willing to enjoy the spectacle. The sun made an appearance. There was no doubt that life resumed, and New York was wide awake.
Voici donc le détail de mon expérience de la gentille tempête Juno. Certes, l'accumulation de neige a été moins importante qu'annoncée (espérée?), mais un mardi coupé d'un NewYork d'ordinaire pressé, a été pour ma part très apprécié. Demain, la vie reprendra son cours et je garderai ce joli souvenir d'un Central Park endormi et secret.
Et vous, vous faites quoi demain? xx Jennie
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So here was a little recap of how I spent my Juno day outside. The snow was less abundant then predicted, however, a Tuesday spared from the ordinary craziness was joyfully appreciated. Tomorrow, life will go back to normal and I will remember my sweet escape in a well-kept secret location at dawn.
How was your Juno day? xx Jennie
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