Le capitaine Achab a juré la perte de la baleine blanche qui lui a volé sa jambe. Moby Dick, c'est son nom, hante les océans et sème le chaos chez les baleiniers qui l'approchent de trop près. Ishmaël, jeune marin de la marine marchande, embarque sur le Pequod, le navire d'Achab, en compagnie de Queequeg, un harponneur rencontré dans une taverne.L'équipage s'engage dès lors dans un combat à mort au nom de la folie d'Achab.
Abreuvée comme tout le monde par ce monument littéraire et ses réécritures, j'étais assez curieuse d'en découvrir une adaptation BD. Si j'ai aimé l'intrigue librement adaptée de l'oeuvre de Melville par Jouvray, je dois avouer que j'ai été assez mal à l'aise face à cet album. La violence est là, qui suinte à chaque page, à l'image de la folie d'Achab et les dessins de Pierre Alary en rendent parfaitement compte. Les couleurs utilisées - dans les tons ocres et verts - se transforment progressivement en teintes orangées sanguinolentes à mesure que le combat contre la fameuse baleine blanche gagne en intensité. Au fil des pages, le dessin se transforme pour embrasser la folie d'Achab et le lecteur d'assister impuissant à cette mécanique mortelle que rien n'arrêtera.
Je tiens à remercier Bénédicte et les éditions