Du vendredi 30 janvier au samedi 9 mai 2015, l’Arsenal art contemporain de Montréal débute son année 2015 avec la première exposition solo David Spriggs à la galerie.
David Spriggs, artiste d’origine britannique travaillant à Vancouver, a produit une série de neuf œuvres grand format qui abordent le thème de la surveillance. Explorant les symboles, les structures et les mécanismes de l’autorité, Spriggs expose la relation entre l’optique et le « sentiment d’omniprésence invisible » qui est permanent de nos jours.
Les œuvres de Spriggs sont composées d’une succession de feuilles d’acétate transparentes sur lesquelles sont dessinées des formes qui, une fois superposées, recréent une image globale tridimensionnelle. L’artiste travaille ainsi sur la composition et la décomposition des formes tout en troublant le visiteur via des jeux d’optique.
Dans ce contexte, le titre de l’exposition, PRISM, est doublement symbolique. Dans la science optique, le prisme est un corps transparent, aux surfaces planes et polies, qui possède la propriété de dévier et de décomposer les rayons lumineux en un spectre de couleur. Mais PRISM fait également référence au nom donné au large programme de surveillance électronique de la NSA mise à jour par les révélations d’Edward Snowden en 2009. L’artiste s’est ici intéressé aux différentes méthodes de surveillance d’hier à aujourd’hui : l’architecture panoptique, la vidéosurveillance, les appareils de numérisation, etc. À travers cette nouvelle série d’œuvres, David Spriggs explore notre rapport à l’autorité et à son contrôle. Avec Regisole (Sun King), œuvre monumentale qui trône au centre de l’exposition, les visiteurs se sentent observés et dominés, les reléguant en position de simple pion dans un univers beaucoup plus important qu’eux.
Où :
Arsenal art contemporain de Montréal
2020 William, Montréal, Québec H3J 1R8
Quand :
Vernissage : jeudi 29 janvier 2015 18 h
Expo : vendredi 30 janvier au samedi 9 mai 2015