1. Le silence du Banlieusard – Hugo Léger – Éditions XYZ
Parce que c’est la première fois que je ne doute pas de la qualité d’un roman. Pour sa concision, sa précision, son ordonnance. Parce que c’est une histoire qui cerne parfaitement son sujet. Parce que c’est un effeuillement de personnage peu chaleureux et pourtant captivant. Parce qu’il m’a fait saisir l’état d’esprit banlieusard, qu’on habite une grande cité ou la banlieue. Pour l’intrigue tenue serrée par la bride.
2. L’Orangeraie – Larry Tremblay – Éditions Alto
Pour la gravité du sujet, l’horreur même, présenté d’une manière que l’on puisse l’assimiler. Parce que j’ai été marquée au fer rouge par les maux et qu’après cette lecture, je ne vois plus les kamikazes de la même manière. Ni les jumeaux. Pour un style complètement dédié à l’histoire.
3. Corbeau et Novembre – Stéphane Achille – Éditions XYZ
Parce qu’il m’a fait sourire à en avoir des crampes. Parce que j’aime sa satire sociale. Pour son absence complète de prétention. Pour ses personnages bariolés et désordonnés aussi échevelés que la vie peut l’être parfois. Pour mon envie de le recommencer une fois terminé.
4. Toujours en Afrique – Romain St-Cyr – Éditions XYZ
Pour ma surprise devant l’exploit d’un roman d’actions qui puisse m’intéresser à ce point. Pour l’action stressante conservant son lecteur dans un état serein. Pour la maîtrise de l’écriture et du thème connu sur le bout des doigts : la voile. Pour une intrigue étonnante, difficile à prévoir et qui fait voyager sur les rives de l’être et du paraître.
5. Charlotte et la mémoire du cœur – Lorraine Desjarlais et Jean-Pierre Wilhelmy – Hamac Classique
Pour un roman historique qui intègre si bien l’histoire avec son grand H, qu’on la vit au présent. Pour l’admiration que l’on m’a soutirée pour un guerrier et sa guerre. Pour la richesse des intrigues et des personnages. Pour un personnage féminin dont je me suis fait une amie pour la vie. Pour le long souffle donné à l’amour.
6. Le Nain – Francine Brunet – Éditions Stanké
Pour l’écriture instinctive où l’auteure s’oublie au nom de son histoire. Pour ce cirque humain d’une multitude de personnages acrobatiques. Pour le côté échevelé qui donne quand même un ensemble harmonieux. Pour l’audace d’une imagination sans pudeur qui se voit rarement autant dans un premier roman.
7. Papillons – Annie Loiselle – Éditions Stanké
Pour la délicatesse de ce roman qui parle de femmes rencontrées à la croisée des chemins. Parce que j’aime les ailes qui s’ouvrent grand et les envols. Surtout les envols. Pour ce style sobre qui a la légèreté d’un papillon qui butine ses sujets. Parce qu’en terminant cette histoire, il est possible de se dire que la joie existe. Pour mon goût que toutes les femmes le lisent.
8. L’aquarelliste – Béatrice Masini – Éditions Fides
Pour l’ambiance feutrée. Pour le silence précieux que j’y ai entendu. Pour l’intimité créée et conservée dans un vase clos. Pour l’invitation à entrer sur le bout des pieds dans une famille noble où c’est l’artiste qui en est le chef. Pour les secrets de famille. Parce que l’on m’a déjouée. Parce que j’ai passé tellement de temps avec les fleurs, les enfants et une jeune fille en fleur.
9. Trois millions de pas – Martine Noël-Maw – Éditions Hurtubise
Parce que j’ai enfin compris la valeur initiatique du chemin de Compostelle. Parce que le personnage évolue et avance à grands pas. Parce que je m’ennuie parfois des contes. Parce que la symbolique m’a rattrapée et que j’aime m’y mirer. Parce que c’est un roman pour la jeunesse, de façade seulement, puisque l’histoire est d’une grande maturité.
10. Yiosh ! – Magali Sauves – Hamac Classique
Parce que ce roman est incontournable pour qui veut s’infiltrer au cœur des mœurs hassidiques. Parce qu’il réussit à sonder l’insondable. Pour les liens tissés avec une jeune fille qui désire nouer des liens avec elle. Pour les émotions vécues à le lire et à le relire dans ma tête. Parce que l’histoire est généreuse.
Remarques :
Les titres en marge à droite ont été lus en 2014 et seront bientôt commentés mais ne font pas partie du palmarès.