Gotham // Saison 1. Episode 12. What the Little Bird Told Him.
Gotham est pour moi avant tout une série policière mais une série policière pas comme les autres. Alors que FOX a annoncé le renouvellement de sa série pour une saison 2, tout le monde peut souffler (même s’il n’y avait clairement pas de danger d’annulation planant au dessus de cette série). Cet épisode était réussi et étrangement, j’aimerais bien plus d’épisodes comme celui-ci prochainement. Il se concentre sur une partie de la série sans jamais chercher à partir dans tous les sens. Dans un premier temps sur Gordon qui doit faire ses preuves au Commissaire afin de pouvoir gagner à nouveau sa place parmi les siens (et il embarque forcément son co-équipier dans sa galère). Mais Gotham fait une utilisation judicieuse de ces personnages créant une sorte de mécanique assez efficace et intelligente. Mine de rien, « What the Little Bird Told Him » est aussi un épisode qui nous permet d’arriver au milieu de la saison et de sentir que Gotham est en train d’arriver au moment où elle sait ce qu’elle veut être et ce qu’elle doit être. Cela fonctionne plutôt bien de ce point de vue là puisque justement, dans cet épisode on sent que Gotham n’est plus brouillonne et qu’elle a trouver une façon de faire qui fonctionne.
Bruno Heller avait certainement besoin de se familiariser avec les personnages et l’univers avant de pouvoir faire des choses réellement intéressantes. Cependant, cet épisode ressemble aussi à un avant dernier épisode de saison. Il se concentre en grande partie sur Gordon, sa quête pour arrêter l’Electrocutioner, échappé d’Arkham dans l’épisode précédent. La série regarde des points également car elle regagne des forces dans cet épisode. On a l’impression qu’elle sait ce qu’elle veut et c’est vraiment ce genre de choses que j’apprécie. Car habituellement Gotham est plus hésitante dans sa façon de mettre en scène ses personnages. L’Electrocutioner est un personnage assez cocasse qui permet de nous offrir un grand moment amusant en plus d’être quelque chose d’assez simple d’un point de vue purement scénaristique. On ne peut pas dire que cela soit le méchant le plus recherché et pourtant il y a une vraie question de charisme. Tout cela permet également de faire le lien avec d’autres intrigues de l’épisode qui prouvent que tout le monde (Mooney, le Penguin, nos mafieux, etc.) est relié d’une façon ou d’une autre. Rien que de voir l’Electrocutioner mis en scène sur du Johnny Cash (« God’s Gonna Cut You Down ») prouve encore une fois que Gotham s’amuse.
Cet épisode ressemble à un vrai bon divertissement et pour le coup, c’est ça que je ne veux voir dans cette série, tout simplement. Ce cas de la semaine donne réellement de la vie à l’épisode et même à la série alors que cela bouscule une bonne partie de la mécanique habituelle. On a l’impression de voir une série de l’univers de Batman et plus nécessairement une petite série policière sympathique et inspirée de cet univers. Avec Mooney, Falcone et le Penguin, cet épisode trouve le moyen de se renouveler et de montrer aussi à quel point Falcone n’est pas là pour rigoler. Si l’on pouvait avoir tendance à penser que Mooney et le Penguin c’est une association qui ne peut que gagner des points, Falcone prouve en tuant Liza qu’il est capable de tout. Surtout qu’en prenant Mooney en otage, Gotham parvient à changer complètement sa dynamique pour les futurs épisodes. C’est un joli cliffangher qui donne envie de revenir dans un prochain épisode. Finalement, avec l’apparition de Barbara, le changement de dynamique et le fait que l’on nous offre quelque chose d’assez différent, nous avons donc ici l’occasion de voir Gotham sous un angle assez nouveau. Je me demande si au fond ce n’est pas le meilleur épisode que Gotham nous ait délivré depuis ses débuts.
Note : 9/10. En bref, il n’y a rien à redire sur cet épisode.